Carmat a obtenu en mai dernier le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour reprendre les essais cliniques de sa prothèse ("étude pivot") après une suspension des implantations décidée à la suite du décès d'un cinquième patient, en octobre 2016.,

Au second semestre 2017, le groupe a procédé aux premières implantations humaines de sa bioprothèse au Kazakhstan

et en République tchèque, qui viennent ainsi s'ajouter à celles déjà réalisées en France.

Le groupe, qui a mené à bien une augmentation de capital de 52,9 millions d'euros il y a deux mois, disposait d'une trésorerie de 60,7 millions d'euros à fin décembre 2017.

Avec une trésorerie multipliée par près de deux par rapport à fin 2016, Carmat estime ainsi disposer de "ressources financières permettent de poursuivre le développement industriel et clinique de la société jusqu'au marquage CE visé en 2019".

Selon Carmat, plus de 100.000 patients aux Etats-Unis et en Europe pourraient bénéficier de sa prothèse cardiaque dans les prochaines années, un marché évalué à plus de 16 milliards d'euros.

Le groupe précise que sa nouvelle usine d'assemblage automatisé devrait être entièrement opérationnelle au cours du premier trimestre 2018, ajoutant que cette dernière devrait permettre "une production à plus grande échelle avec un meilleur rendement pour satisfaire aux besoins de la phase Pivot et du lancement commercial".

Carmat, dont les charges d'exploitation ont augmenté de 25% en 2017 à 31,1 millions d'euros, a accusé l'an dernier une perte de 29,21 millions contre une perte de 23,0 millions en 2016.

Le titre du groupe a perdu près d'un quart de sa valeur l'an dernier, ramenant sa capitalisation boursière à quelque 190 millions d'euros. A 9h07, il est stable à 21,15 euros.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)