Carrefour (+2,38% à 30,365 euros) profite depuis le début de la séance de résultats 2014, confirmant le redressement opérationnel du distributeur. Il a réalisé un résultat net ajusté, part du groupe en hausse de 11,9% à 1,040 milliard d'euros pour des ventes (déjà publiées) de 74,7 milliards, en croissance de 3,9% à périmètre et change constants. Le résultat opérationnel courant (ROC) du distributeur a également progressé, de 10,6% à taux de changes constants, à 2,387 milliards d'euros.

Cette hausse s'explique principalement par les bonnes performances des marchés émergents où le ROC a progressé de 14,9% à 782 millions d'euros en 2014. Le continent le plus dynamique a été l'Amérique latine (Brésil et Argentine) avec une croissance du résultat opérationnel de 23,2% à 685 millions d'euros.

L'Europe, qui reste le premier marché de Carrefour, n'est pas en reste. Le redressement s'est confirmé en 2014 avec une hausse de 7% du résultat opérationnel courant à 1,696 milliard d'euros. Le distributeur a en particulier enregistré une hausse de sa rentabilité en Espagne, en Belgique et en France, où le ROC a progressé de 6,1% à 1,271 milliard d'euros.

Pour continuer sur la voie de la croissance au Brésil, Carrefour prévoit de nouvelles ouvertures de magasins de proximité dans le pays. Ces chantiers prioritaires entrent dans le programme plus global d'accélération de l'expansion multiformat attendue en 2015. L'autre axe de développement pour cette année est de continuer la rénovation du parc de magasins au niveau mondial. En tout, Carrefour a annoncé des investissements à hauteur de 2,5-2,6 milliards d'euros pour 2015.

En parallèle, le distributeur français a annoncé le retour de son PDG Georges Plassat d'ici la fin du mois d'avril. Ce dernier avait quitté ses fonctions début février pour une intervention chirurgicale. Cet absence avaient suscité des anticipations d'une scission des fonctions de directeur général et un président. Jérôme Bédier, directeur général adjoint de Carrefour, a fait savoir aujourd'hui que "la question d'une dissociation n'est pas du tout d'actualité".

(E.L.L)