Nombre d'observateurs s'attendent à ce que le nom du futur PDG de Carrefour - le mandat de l'actuel titulaire du poste, Georges Plassat, arrive à son terme en 2018 - soit dévoilé dans le courant de cette année 2017. Mais en attendant, les conjectures vont bon train sur l'identité du futur n°1 du distributeur français et un nouveau nom vient de s'ajouter à la liste : Hubert Joly, l'actuel PDG français de l'américain Best Buy. Réagissant à cette information du journal brésilien Valor, Bernstein juge que la nomination du patron du distributeur de matériel électronique serait une très bonne chose.

L'analyste souligne le bon bilan de Joly à la tête de Best Buy dont l'action cotait 13 dollars à son arrivée en 2012 et évolue désormais entre 40 et 50 dollars. Bernstein rappelle aussi que le "frenchie" a su faire face à la concurrence d'Amazon et s'alignant sur les prix mais en accentuant la différenciation de son offre. De plus, le broker estime que l'expertise d'Hubert Joly dans le non-alimentaire serait un plus pour Carrefour alors que les ventes de ce segment restent en berne dans les hypermarchés du groupe.

Enfin, Bernstein voit dans le profil d'Hubert Joly l'incarnation de la nouvelle stratégie plus favorable aux actionnaires que Carrefour souhaiterait mettre en place selon lui. Il y a quelques mois, le même analyste relevait en effet que le groupe semblait décidé à faire plus attention à sa génération de cash-flow et à la rémunération de ses actionnaires.

Quelque soit le résultat final du processus de recrutement du nouveau PDG de Carrefour, la perspective qu'Hubert Joly en prenne la tête pourrait bien être une des raisons de la hausse du titre aujourd'hui. Carrefour domine le CAC 40 en s'adjugeant 2,83% à 23,77 euros.