À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,48% à 5.357,9 points vers 08h20 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,61% et à Londres, le FTSE abandonne 0,55%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,71%, le FTSEurofirst 300 0,62% et le Stoxx 600 0,61%.

Les investisseurs sont attentifs au risque politique en Espagne, où l'ultimatum fixé par Madrid à la Catalogne pour préciser sa position sur sa déclaration d'indépendance a expiré. Un communiqué officiel de Madrid est prévu à 08h30 GMT sur la Catalogne.

Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a promis de suspendre l'autonomie de la région faute de retrait au plus tard à 08h00 GMT ce jeudi de la déclaration d'indépendance ambigüe formulée la semaine dernière par le président catalan, Carles Puigdemont. Or ce dernier n'a apporté aucune clarification avant l'heure limite.

La Bourse de Madrid recule de 1% et le rendement des emprunts d'Etat espagnols à 10 ans a effacé son repli initial pour remonter à 1,615%.

Sur le marché des changes, l'euro a réduit son avance pour retomber sous le seuil de 1,18 dollar.

La journée sera également marquée par l'ouverture à Bruxelles d'un sommet européen qui devrait être dominé par les discussions sur le Brexit. "Les dirigeants européens devraient confirmer l'absence de progrès dans les négociations, comme l'a déjà signalé Michel Barnier la semaine dernière", notent les économistes de Société Générale.

Afin de tenter de débloquer les discussions, la Première ministre britannique, Theresa May, s'est engagée jeudi à rendre aussi facile que possible le maintien des expatriés européens au Royaume-Uni.

SALVE DE PUBLICATIONS DE RÉSULTATS

Comme aux Etats-Unis, la saison des publications de résultats monte en puissance en Europe avec les publications de nombreux poids lourds de la cote. A Paris, Pernod Ricard (+2,91%) signe la plus forte hausse du CAC 40 après un net rebond de sa croissance organique au premier trimestre de son exercice décalé 2017-2018.

Carrefour monte de 1,66%, le distributeur ayant confirmé ses prévisions annuelles après un troisième trimestre comme attendu dans le rouge en France.

A l'inverse, Publicis chute de 6,19% après avoir fait état d'une croissance organique inférieure aux attentes pour le troisième trimestre.

Au sein du SBF 120, GTT (-7,61%) et Soitec (+7,94%) connaissent des sorts inverses à l'issue de leur publication de résultats.

Ailleurs en Europe, Unilever perd 4,29%, la plus forte baisse de l'Eurostoxx 50, après avoir publié des ventes inférieures aux attentes au troisième trimestre en raison de mauvaises conditions météorologiques.

Les deux plus forts replis du Stoxx 600 sont pour le britannique IWG (-33,53%), le propriétaire de Regus, et l'allemand Kion (-8,93%) qui ont tous deux lancé des avertissements sur résultats.

LE DOW JONES À PLUS DE 23.000 POINTS

En Asie, la Bourse de Tokyo aligné une 13e séance consécutive de hausse, à l'approche des élections législatives anticipées qui se dérouleront dimanche. A Shanghai, l'indice SSE Composite a en revanche clôturé en baisse de 0,35% après l'annonce du produit intérieur brut (PIB) chinois.

L'activité économique en Chine a progressé de 6,8% en rythme annuel sur la période juillet-septembre, un chiffre strictement conforme aux attentes mais en repli par rapport à celui de 6,9% du deuxième trimestre.

Mercredi soir, Wall Street a fait peu de cas d'un "Livre beige" de la Réserve fédérale sans surprise sur l'état de l'économie américaine, réagissant surtout aux publications de résultats.

Le bond de près de 9% d'IBM a ainsi propulsé le Dow Jones au-delà des 23.000 points. La clôture de l'indice américain au-dessus de ce seuil historique arrive tout juste 54 séances après que l'indice a franchi la barre des 22.000 points le 2 août, ce qui fait deux fois moins de temps qu'il ne lui a fallu pour passer de 21.000 à 22.000 points.

Sur le marché pétrolier, les cours du but cèdent un peu de terrain après leur progression de la veille, qui a permis au Brent d'atteindre un pic de trois semaines à 58,54 dollars.

Les prix du pétrole ont bénéficié d'une baisse inattendue du taux d'utilisation des capacités de raffinage aux Etats-Unis et d'une hausse des stocks d'essence et de diesel, qui suggèrent un ralentissement de la demande.

(édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault