De ce fait, le titre du numéro un mondial des engins de terrassement et de travaux public accusait la plus forte baisse du Dow Jones, cédant vers 15h30 GMT 2,92% à 105,21 dollars.

Pour l'ensemble de l'année, Caterpillar a pourtant révisé à la hausse sa prévision de bénéfice par action, anticipant désormais 5,75 dollars contre 5,55 dollars précédemment.

La société a toutefois précisé que cette révision à la hausse s'expliquait en partie par le programme de rachats d'actions de 2,5 milliards de dollars qui sera mis en oeuvre ce trimestre.

Et, en matière de chiffre d'affaires, Caterpillar table désormais sur un niveau compris entre 54 et 56 milliards de dollars pour 2014 contre une fourchette précédente de 53,2 à 58,8 milliards.

Le groupe a précisé que le resserrement de la fourchette avait été décidé pour tenir compte de la faiblesse des ventes dans le secteur de la construction dans des pays où ces marchés étaient encore en forte croissance il n'y a pas si longtemps, dont la Chine, d'anciennes républiques soviétiques ou encore la zone Afrique-Moyen Orient.

En Amérique latine, les ventes du deuxième trimestre ont chuté de 16%, "essentiellement en raison d'une baisse de la demande pour des équipements miniers".

Selon Ann Duignan, analyste chez J.P. Morgan, les investisseurs s'inquiètent des "vents contraires macro-économiques toujours plus forts" dans les marchés émergents.

Caterpillar a dégagé sur les trois mois à fin juin un résultat net de 999 millions, soit 1,57 dollar par action, contre 960 millions (1,45 dollar/action) il y a un an et un consensus des analystes financiers interrogés par Reuters de 1,52 dollar.

Le chiffre d'affaires de Caterpillar, qui fabrique également des locomotives, a reculé de 3% sur la période, à 14,15 milliards. Le consensus était de 14,4 milliards.

En Amérique du Nord, les ventes du groupe ont augmenté de 6%, grâce surtout à la demande pour des équipements dans le secteur de la construction aux Etats-Unis.

De manière générale, les ventes d'équipements de construction du groupe ont augmenté de 11%. Mais les ventes d'équipements miniers, dont les livraisons baissent déjà depuis plusieurs années, ont chuté de 29% sur le deuxième trimestre.

(James B. Kelleher, Benoît Van Overstraeten pour le service français)