Celgene France, une filiale de Celgene Corporation (NASDAQ : CELG), a présenté au cours du 13ème congrès de l’ECCO à Vienne les résultats de l’étude clinique de phase II multicentrique, randomisé, en double aveugle contre placebo de l’aprémilast sur des patients atteints de rectocolite hémorragique, naïfs de traitement biologique et n'ayant pas répondu à au moins un traitement conventionnel. Les résultats ont montré qu’une proportion plus élevée de patients prenant 30 mg d’aprémilast deux fois par jour (2x/j) ont obtenu une rémission clinique comparé au placebo (statistiquement significatif p<0,05).

OTEZLA® (aprémilast) est un inhibiteur oral, sélectif de la phosphodiestérase 4 (PDE4).

Dans l’étude, 170 patients ont été randomisés, 40 mg d’aprémilast 2x/j ou 30 mg d’aprémilast 2x/j contre placebo. Le critère principal de l’étude était la rémission clinique selon le Score de Mayo Total (SMT) à la semaine 12 pour le groupe prenant 40 mg 2x/j. A la semaine 12, la rémission clinique a été atteinte par 21,8 % des patients dans le groupe aprémilast 40 mg 2x/j (n=55) contre 13,8 % dans le groupe placebo (n=58 ; p=non significatif [NS] par rapport au placebo). Dans le groupe prenant aprémilast 30 mg 2x/j, 31,6 % des patients (n=57) ont obtenu une rémission clinique selon le SMT à la semaine 12, contre 13,8 % dans le groupe placebo (n=58 ; statistiquement significatif, p<0,05).

« L’obtention de la rémission clinique requiert une amélioration endoscopique de la muqueuse, elle est un objectif important dans le traitement de la rectocolite hémorragique », a déclaré lors de sa présentation le Pr Silvio Danese, M.D., Ph.D., Responsable du Centre de recherche fondamentale et clinique des maladies chroniques inflammatoire de l’intestin à l’Hôpital Humanitas de Milan. « Ces conclusions suggèrent que l’aprémilast qui a augmenté les chances d’obtenir une rémission dans cette étude à la semaine 12, mérite des études complémentaires dans le cadre d’un essai plus vaste. »

La rémission clinique (critère d’évaluation secondaire) telle que définie par le Score Mayo Partiel (SMP), a été atteinte par 59,6 % des patients dans le groupe aprémilast 30 mg 2x/j contre 36,2 % dans le groupe placebo ( statistiquement significatif , p=0,0124) à la semaine 12. La rémission clinique SMP a également été atteinte par 52,7 % des patients dans le groupe aprémilast 40 mg 2x/j (p=NS par rapport au placebo).

D’autres critères secondaires d’évaluation examinés dans l’essai, dont la rémission endoscopique (Score endoscopique de Mayo ≤1), la réponse clinique SMT, les biomarqueurs sériques et la cicatrisation de la muqueuse (rémission endoscopique et histologique combinée), ont montré des améliorations cliniquement significatives pour aprémilast 30 mg 2x/j par rapport au placebo.

« La robustesse de ces résultats confirme notre volonté de démarrer une étude de phase III portant sur la prise d’OTEZLA (aprémilast) 30 mg dans le traitement de la rectocolite hémorragique », a affirmé Terrie Curran, présidente du département Inflammation et Immunologie chez Celgene. « Nous demeurons déterminés à proposer des options innovantes de traitement immunomodulateur par voie orale pour les patients atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin. »

Les effets indésirables déclarés et liés au traitement chez au moins 5% des patients traités avec l’aprémilast sont : les céphalées (23% avec aprémilast 30 mg 2x/j, 26% avec aprémilast 40 mg 2x/j et 7% avec le placebo) ; les infections virales des voies respiratoires supérieures (9%, 4% et 2%, respectivement) ; les nausées (5%, 11% et 9%) ; les douleurs abdominales (5%, 2% et 2%) ; les dorsalgies (0%, 6% et 2 %) et l’asthénie (5%, 2% et 3%).

L’aprémilast n’est approuvé dans aucun pays pour le traitement de la rectocolite hémorragique. En janvier 2018, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a accordé le statut de médicament orphelin à l’aprémilast comme traitement potentiel des patients pédiatriques souffrant de rectocolite hémorragique.

À propos de la rectocolite hémorragique

La rectocolite hémorragique est une maladie chronique récidivante déclenchée par une réponse immunitaire anormale prolongée qui provoque une inflammation durable et des ulcères dans la muqueuse (le revêtement) du gros intestin (côlon). Les symptômes apparaissent généralement de manière progressive plutôt que brutale. La maladie peut être invalidante et peut parfois entraîner des complications menaçant le pronostic vital. La rectocolite hémorragique est la maladie inflammatoire de l’intestin la plus fréquente dans le monde.

À propos de Celgene

Celgene Corporation, basée à Summit, dans l’État du New Jersey, est une société pharmaceutique internationale intégrée qui se consacre principalement à la découverte, au développement et à la commercialisation de médicaments innovants dans le traitement du cancer et des maladies inflammatoires notamment par la régulation des gènes et des protéines.

Celgene France est une filiale de Celgene Corporation.

Pour de plus amples informations, rendez-vous sur www.celgene.fr

A propos d’OTEZLA® (aprémilast)

OTEZLA® est un inhibiteur oral de la phosphodiestérase 4 (PDE4) spécifique de l'AMP cyclique (AMPc). L'inhibition de la PDE4 entraîne une augmentation des taux d'AMPc intracellulaires, ce qui implique indirectement la modulation de la production de médiateurs inflammatoires. OTEZLA a été autorisé par la Commission européenne en 2015 et est maintenant remboursé dans 24 pays à l'échelle mondiale, dont 19 pays dans l'Union européenne. Plus de 150 000 patients dans le monde sont traités avec OTEZLA.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Indications

OTEZLA® est indiqué :

  • Dans le traitement du psoriasis en plaques chronique modéré à sévère chez les patients adultes en cas d’échec, ou de contre-indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques dont la ciclosporine, le méthotrexate ou la photothérapie UVA + psoralène (PUVAthérapie).
  • Seul ou en association avec un traitement de fond antirhumatismal (DMARD), dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif chez les patients adultes ayant présenté une réponse insuffisante ou une intolérance à un traitement de fond antérieur.

Place dans la stratégie thérapeutique

  • OTEZLA® est un traitement de seconde intention dans la prise en charge du psoriasis en plaques modéré à sévère chronique chez les patients adultes en cas d’échec, ou de contre-indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques non biologiques dont la ciclosporine, le méthotrexate ou la puvathérapie. Bien qu’ayant une efficacité modeste et du fait de sa bonne tolérance, OTEZLA® peut être utile pour retarder la mise sous traitement par biothérapie.
  • Du fait d’une efficacité modeste, de l’absence de données versus comparateur actif, de données spécifiques en monothérapie, de données sur des critères plus contraignants tels que les réponses ACRm50 et ACRm70, et de données sur la destruction articulaire, la place d’OTEZLA® dans la stratégie thérapeutique du rhumatisme psoriasique est limitée. Du fait de sa bonne tolérance et de l’absence de nécessité d’un pré-bilan thérapeutique et d’un suivi particulier, OTEZLA® peut avoir un intérêt dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif chez les patients adultes ayant présenté une réponse insuffisante ou une intolérance à un traitement de fond antérieur, en association à un traitement de fond antirhumatismal (DMARD), lorsqu’une biothérapie n’est pas envisagée.

Contre-indications

OTEZLA® (aprémilast) est contre-indiqué chez les patients ayant manifesté une hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients contenus dans la formulation.

OTEZLA® est contre-indiqué durant la grossesse.

Mises en garde et précautions

Les patients présentant des problèmes héréditaires rares comme une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.

L'aprémilast est associé à une augmentation du risque d'affections psychiatriques tels que l'insomnie et la dépression. Depuis la commercialisation, la survenue d'idées et de comportements suicidaires, y compris de suicides, a été observée chez des patients présentant, ou non, des antécédents de dépression. Au cours des études cliniques contrôlées aucune différence liée à ce type d’événements n’a été observée entre le placebo et l’aprémilast et aucun cas de suicide n’a été rapporté, Les risques et bénéfices quant à l'instauration ou la poursuite du traitement par l'aprémilast doivent être attentivement évalués si les patients présentent des symptômes psychiatriques, ou des antécédents d'affections psychiatriques, ou s’ils sont traités de façon concomitante par des médicaments susceptibles de causer des événements psychiatriques. Les patients et soignants doivent être avertis du fait qu'ils doivent informer le médecin en cas d'idées suicidaires ou de tout changement de comportement ou d'humeur. Si les patients présentent de nouveaux symptômes psychiatriques, ou que des symptômes existants s'aggravent, ou si des idées suicidaires ou une tentative de suicide sont identifiées, il est recommandé d'arrêter le traitement par l'aprémilast.

La dose d’OTEZLA® doit être diminuée à 30 mg 1x/j chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère. Pour le schéma d’initiation du traitement dans ce groupe, il est recommandé de prendre la dose d’OTEZLA® en utilisant le schéma posologique du matin seulement.

Perte de poids : La perte de poids moyenne observée chez les patients traités par l’aprémilast pendant une durée allant jusqu’à 52 semaines a été de 1,99 kg. Au total, 14,3 % des patients traités par l’aprémilast ont présenté une perte de poids de 5 à 10 %, tandis qu’une perte de poids de plus de 10 % a été rapportée chez 5,7 % des patients. La perte de poids n’a eu de répercussions cliniques significatives chez aucun de ces patients. Au total chez 0,1 % des patients, le traitement par l’aprémilast a été arrêté en raison de l’effet indésirable de perte de poids. Le poids doit être contrôlé à intervalles réguliers chez les patients présentant une insuffisance pondérale lors de l’initiation du traitement. En cas de perte de poids inexpliquée et cliniquement significative, le patient doit être examiné par un praticien et l’arrêt du traitement doit être envisagé.

Grossesse : Toute grossesse doit être exclue avant l’initiation du traitement. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace afin d’éviter toute grossesse durant le traitement.

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans les études cliniques de phase III ont été les troubles d'ordre gastro-intestinal (GI), dont la diarrhée (15,7 %) et les nausées (13,9 %). Ces effets indésirables d’ordre GI étaient généralement de sévérité légère à modérée, avec 0,3 % des cas de diarrhée et 0,3 % des cas de nausées décrits comme sévères. Ces effets indésirables sont généralement survenus au cours des 2 premières semaines du traitement et se sont résolus en 4 semaines. Les autres effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été : infections des voies respiratoires supérieures (8,4 %), céphalées (7,9 %) et céphalées de tension (7,2 %). Dans l’ensemble, les effets indésirables ont été en majorité considérés comme étant de sévérité légère ou modérée.

Les effets indésirables les plus fréquents ayant conduit à l’arrêt du traitement au cours des 16 premières semaines de traitement ont été la diarrhée (1,7 %) et les nausées (1,5 %).

L’incidence globale des effets indésirables graves a été faible et n’a pas montré d’atteinte de systèmes d’organes spécifiques. Des réactions d’hypersensibilité ont été observées peu fréquemment dans les études cliniques de l’aprémilast.

Pendant la période contrôlée versus placebo des études cliniques de phase III dans le psoriasis, une dépression a été rapportée chez 1,2 % des patients (14/1 184) traités par l’aprémilast versus 0,5 % des patients (2/418) recevant le placebo. Aucun de ces cas de dépression n’a été grave, ni n’a entraîné la sortie de l’étude.

Populations particulières

Globalement, il n’a pas été observé dans les études cliniques de différences du profil de tolérance chez les patients âgés de 65 ans et plus et les adultes plus jeunes, âgés de moins de 65 ans.

Le profil de tolérance de l’aprémilast n’a pas été évalué chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique ou de psoriasis avec une insuffisance hépatique.

La sécurité et l’efficacité de l’aprémilast chez les enfants âgés de 0 à 17 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.

DÉCLARATIONS PRÉVISIONNELLES

Ce communiqué de presse contient des déclarations prévisionnelles qui relatent généralement des faits non historiques. Les déclarations prévisionnelles se caractérisent par l’emploi de termes comme « s'attend à », « anticipe », « croit », « cherche à », « estime », « prévoit », « perspectives » et d'expressions similaires au futur. Les déclarations prévisionnelles s'appuient sur les projets, estimations, suppositions et projections actuels de la direction et ne sont valables qu'à la date de leur formulation. Celgene n’assume aucune obligation de mise à jour d'une quelconque déclaration prévisionnelle, que ce soit à la lumière de nouvelles informations ou d'événements futurs, sauf dans la mesure où la loi l'exige. Les déclarations prévisionnelles comportent des risques inhérents et des incertitudes, dont la plupart sont difficilement prévisibles et qui sont généralement en dehors de notre contrôle. Les résultats réels peuvent différer de façon importante de ceux supposés par ces déclarations prévisionnelles, en raison de l’impact d’un certain nombre de facteurs, dont un bon nombre sont évoqués plus en détail dans notre rapport annuel sur le formulaire 10-K et dans d'autres rapports déposés auprès de la Commission des opérations de bourse américaine.