Cellectis bondit de 13,03% à 27,49 euros après la confirmation de sa prochaine introduction au Nasdaq. La start-up française spécialisée dans l'édition du génome a en effet annoncé vendredi dernier le dépôt d'un document d'enregistrement 'Form F-1' en vue de cette IPO. La date, le nombre d'actions et le prix de l'offre qui serait réalisée à cette occasion n'ont pas encore été déterminés. Cellectis envisage une cotation aux Etats-Unis afin d'accroître sa visibilité à l'échelle mondiale et d'accéder à un nouveau marché de capitaux pour financer sa stratégie d'expansion.

Le groupe prévoit actuellement d'utiliser le produit net de l'émission afin de développer ses produits candidats en immuno-oncologie, poursuivre ses activités en matière de thérapeutique humaine en dehors de l'oncologie, faire avancer son activité de biotechnologie agricole, financer son fonds de roulement et à toutes autres fins utiles.

Pour le marché, cette IPO aux Etats-Unis devraient recueillir un franc succès en raison de l'activité du groupe. Cellectis est en effet spécialisée dans l'armement des lymphocytes T, les soldats du système immunitaire.

Grâce à ses « ciseaux à ADN », la biotech équipe ces cellules tueuses de radars afin de les guider vers une cible précise. Cette approche est considérée comme l'une des plus prometteuses dans la lutte contre les cancers qui échappent au contrôle du système immunitaire. Et Cellectis est l'une des rares sociétés à maîtriser l'ingénierie de ces cellules, baptisées CAR-T.

Pfizer ne s'y est pas trompé. En juin dernier, le géant américain a acquis 10% du capital du groupe. Il a déjà versé 80 millions de dollars à Cellectis, auxquels s'ajouteront des paiements allant jusqu'à 185 millions de dollars par médicament.

Les investisseurs estiment que la capitalisation boursière du groupe (812 millions d'euros) pourrait bondir dans les années à venir. Ils prennent pour exemple le concurrent américain de Cellectis, Juno. Fondé fin 2013, sa capitalisation atteint déjà 4,7 milliards de dollars de capitalisation boursière. Introduit au Nasdaq en juin 2014, Kite, un autre rival, vaut près de 3 milliards de dollars. L'arrivée de Cellectis à New York pourrait donc bien être très fructueux pour ses actionnaires.

(P-J.L)