La cotation des actions CGG, qui a été suspendue vendredi après-midi, reprendra ce matin. Le Tribunal de commerce de Paris a homologué le plan de sauvegarde de la société de recherche sismique après avoir déclaré irrecevables les demandes des porteurs d'Oceanes qui avaient intenté un recours à son encontre. La prochaine étape judiciaire de la restructuration financière de CGG est l'audience d'examen par le Tribunal américain compétent de la demande de reconnaissance du jugement d'arrêté du plan de sauvegarde dans le cadre de la procédure de "Chapter 15".

Ce rendez-vous est fixé au 21 décembre prochain.

Mi-novembre, CGG avait déjà remporté une victoire, ses actionnaires ayant accepté à une très large majorité les termes de sa restructuration financière. Bpifrance, actionnaire à hauteur de 9,35% du groupe parapétrolier, et la société de gestion DNCA (7,9% du capital) s'étaient engagés à soutenir ce plan de sauvetage.

L'enjeu de cette assemblée générale était de taille. Selon la direction de CGG, un refus du plan aurait conduit l'ex-fleuron industriel français tout droit au redressement judiciaire et au démantèlement. Mais certains actionnaires et porteurs d'Oceanes s'étaient insurgés contre ce plan. Ils soulignaient l'impact très dilutif d'un plan qui laisse la part belle aux fonds propriétaires de la dette à haut rendement.

Ce plan prévoit en effet que près de deux milliards de dollars de dettes soient convertis en actions. Les actionnaires actuels n'auront plus que 4,5% du capital une fois le plan de sauvetage réalisé (avant exercice des bons de souscription). Le plan prévoit également une levée de fonds pouvant aller jusqu'à 500 millions de dollars.

Au vu des piètres résultats trimestriels publiés le mois dernier, le temps presse. CGG a accusé au troisième trimestre une perte nette de 124,4 millions de dollars contre une perte nette de 87,9 millions un an plus tôt. La perte opérationnelle est ressortie à 24 millions, contre 38,9 millions au troisième trimestre 2016.