Les résolutions du plan de restructuration financière ont été approuvées à plus de 91% par les actionnaires présents ou représentés lors de l'assemblée générale extraordinaire (AGE) réunie sur seconde convocation, a annoncé le groupe dans un communiqué.

Bpifrance Participations (9,35% du capital et 10,9% des droits de vote) et DNCA (7,9% du capital et 7,8% des droits de vote) s'étaient engagés à soutenir le plan de sauvetage dans le cadre de l'AGE, pour laquelle le quorum était abaissé de 25% à 20% après une première réunion qui n'avait pas rassemblé assez d'actionnaires fin octobre.

La direction du groupe estimait qu'un rejet de son plan de sauvetage pouvait conduire à moyen terme à un démantèlement de la société frappée de plein fouet par la réduction drastique des investissements des majors pétrolières.

La restructuration se traduira, de fait, par la prise de contrôle du groupe par ses créanciers via la conversion de leur dette en capital, qui aura pour effet une dilution massive des actionnaires actuels.

CGG, qui a déjà obtenu la validation de son plan "chapter 11" aux Etats Unis, doit encore recevoir le feu vert du tribunal de commerce de Paris avant de pouvoir mettre en oeuvre sa restructuration prévue au premier trimestre 2018. Dans ce cadre, une audience a été fixée au 20 novembre.

L'action CGG, suspendue ce lundi toute la journée à la demande de la société, reprendra à 9h00 mardi 14 novembre.

Le groupe a également publié une perte nette part du groupe de 124,7 millions de dollars au troisième trimestre (contre -87,4 millions un an plus tôt), un Ebitda de 89,6 millions (contre 97,2 millions) et un chiffre d'affaires de 320,1 millions, en hausse de 21%.

Sur neuf mois, la perte nette se creuse à 438 millions (contre 294 millions de dollars sur la même période de 2016), tandis que la dette nette passe de 2,3 à 2,6 milliards.

A fin septembre, l'Ebitda progressait toutefois de 4%, à 238 millions de dollars, et les ventes de 6%, à 919 millions.

Les perspectives 2017 restent inchangées, avec notamment un Ebitda attendu "en ligne avec 2016" et une prévision de génération de trésorerie en baisse, impactée par l'absence de variation positive du besoin en fonds en roulement.

(Benjamin Mallet et Pascale Denis, édité par Matthieu Protard)