Après avoir cédé 46,2% en 2015, CGG a plongé de 84% en 2016. Le spécialiste français a continué d'être durement affecté par la chute des dépenses d'investissement de ses clients, les majors pétrolières, dans le sillage de la faiblesse des prix de l'or noir.

Au troisième trimestre, CGG a vu son chiffre d'affaires chuter de 43,8% à 264 millions tandis que son résultat opérationnel est tombé dans le rouge, avec une perte de 38,9 millions de dollars contre un bénéfice de 4,3 millions un an plus tôt.

Les analystes espéraient pourtant que l'amélioration du marché pétrolier conduise les majors à investir davantage dans l'exploration, cœur d'activité de CGG. Or, pour le moment, Total, BP ou Shell continuent de restreindre leurs investissements. A cet égard, le directeur général Jean-Georges Malcor s'est montré pessimiste. En novembre dernier, le dirigeant a reconnu que ses prévisions d'une remontée des commandes fin 2016 début 2017 n'étaient plus d'actualité.

Face à l'absence d'amélioration du marché de la sismique en fin d'année comme en 2017, Jean-Georges Malcor a indiqué qu'il étudiait toutes les options permettant de renforcer le cas échéant la structure financière de son groupe. CGG pourrait ainsi prolonger la maturité de sa dette (2,3 milliards de dollars fin septembre) voire procéder à une nouvelle augmentation de capital forcément dilutive. En février dernier, la levée de fonds de 350 millions de CGG avait multiplié par trois le nombre d'actions en circulation, contraignant ensuite le groupe à opérer en juin un regroupement d'actions (32 actions anciennes contre une nouvelle).