Le spécialiste des services et équipements géophysiques, qui a réduit sa perte en 2017 et vient de finaliser sa restructuration financière, a précisé dans un communiqué qu'il visait pour 2018 une hausse de son chiffre d'affaires, à environ 1,5 milliard de dollars, dans un marché "stabilisé et encore attentiste".

Plombé ces dernières années par la réduction drastique des investissements des majors pétrolières en matière d'exploration, le groupe table aussi sur une marge d'Ebitda de l'ordre de 35% à 40% cette année (avant charges non-récurrentes liées à sa transformation et dépréciations), contre 28,2% en 2017.

A la Bourse de Paris, l'action CGG bondissait de 5,27% à 1,558 euro à 9h20.

"Ce que l'on voit dans le marché aujourd'hui, c'est une stabilisation à un point bas ; donc la baisse est enrayée", a déclaré son directeur général, Jean-Georges Malcor, lors d'une conférence téléphonique.

"Nous pensons que le rebond (aura lieu) probablement fin 2018-2019", a-t-il ajouté, précisant qu'il serait totalement lié à l'équilibre entre offre et demande de pétrole et que CGG faisait l'hypothèse d'un prix du baril stabilisé autour de 65 dollars à l'horizon 2019.

"En tout cas, avec le plan de transformation et (notre) liquidité en début d'année, on est complètement à l'abri des scénarios les plus pessimistes."

CGG a enregistré au titre de 2017 une perte nette part du groupe de 514 millions de dollars (contre -577 millions en 2016), un Ebitda de 372 millions de dollars (+14%) et un chiffre d'affaires de 1.320 millions de dollars (+10%).

Le groupe vient de boucler une restructuration financière qui s'est traduite par une augmentation de capital de 112 millions d'euros et une conversion en capital de sa dette non sécurisée.

CGG finalise en outre la recherche d'un nouveau directeur général pour remplacer Jean-Georges Malcor, qui partira à la retraite le 1er octobre, et prévoit une annonce "dans les semaines ou les mois qui viennent".

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)