Les comptes du groupe de services parapétroliers CGG (CGG) sont restés dans le rouge au premier trimestre 2016, marqués par le plongeon des cours du brut qui met à mal l'ensemble de la filière pétrolière.

Sur cette période, CGG a fait état d'une perte nette de 130 millions de dollars et d'une perte opérationnelle de 81 millions de dollars. Au premier trimestre 2015, le groupe avait accusé une perte nette de 55 millions de dollars. Le résultat opérationnel était ressorti légèrement positif, à 18 millions de dollars.

De son côté, le chiffre d'affaires des trois premiers mois de 2016 a chuté de 45% sur un an, à 313 millions de dollars.

Selon le consensus FactSet, les analystes prévoyaient en moyenne une perte nette trimestrielle de 100 millions de dollars, une perte opérationnelle de 36 millions de dollars et un chiffre d'affaires de 382 millions de dollars.

"Nos clients ont encore intensifié leur adaptation à un environnement de prix du pétrole très défavorable, avec la poursuite d'importants programmes de réduction de leurs investissements et de leurs effectifs, ce qui a fortement pesé sur nos activités", a souligné Jean-Georges Malcor, le directeur général de CGG cité dans un communiqué.

Début mars, CGG avait prévenu qu'il connaissait un début d'année "très dégradé", alors que les cours du pétrole étaient à ce moment-là proches de 30 dollars le baril. Le groupe a précisé mardi que l'environnement de marché devrait rester "très détérioré pour l'ensemble de l'année".

Dans ce contexte extrêmement délicat, CGG est toutefois parvenu à dégager un cash-flow libre positif de 118 millions de dollars au premier trimestre, comparé à un flux négatif de 20 millions de dollars un an plus tôt. Le groupe a notamment bénéficié d'une variation positive du fonds de roulement, de la bonne exécution de son plan de transformation et la maîtrise de ses coûts.

Au 31 mars, la dette nette du groupe s'élevait à 2,1 milliards de dollars. CGG a par ailleurs confirmé viser une dette nette inférieure à 2,4 milliards de dollars en fin d'année.

Depuis la fin 2014, la chute des prix du pétrole a forcé les majors pétrolières à réduire drastiquement leurs investissements et leurs besoins en services sur les projets pétroliers. Touché de plein fouet par la baisse de la demande, CGG a dû lancer une augmentation de capital et s'engager dans un vaste plan de restructuration.

Le groupe cherche à se recentrer sur ses activité Geosciences et à réduire son activité d'acquisition de données contractuelles, davantage consommatrice de trésorerie. A la fin 2016, l'activité d'acquisition de données devrait peser moins de 15% du chiffre d'affaires, contre 19% en 2015.

CGG s'est aussi fixé comme objectif de réduire sa dette nette à moins de 2,4 milliards de dollars à la fin de l'année. Pour cela, CGG a indiqué qu'il visait des investissements industriels de l'ordre de 100 à 125 millions de dollars et de 325 à 375 millions de dollars dans ses activités multiclients cash, avec un taux de préfinancement supérieur à 70%.

-Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; yann.morellyalcover@wsj.com ed: VLV

COMMUNIQUES FINANCIERS DE CGG:

http://www.cggveritas.com/News.aspx?cid=41&lang=2