CGG bondit de 28,4% à 4,7 euros après la décision de Bpifrance, actionnaire à hauteur de 9,35% du groupe parapétrolier, d'approuver le plan de restructuration lors de l'assemblée générale du 31 octobre. CGG a rappelé que la société de gestion DNCA (7,9% du capital), soutenait également le plan. Le choix de Bpifrance est une bonne nouvelle pour le spécialiste de la sismique car il témoigne de la volonté de l'Etat de sauver la société et ses 1 600 salariés en France, de la faillite. Pour autant, la partie n'est pas encore gagnée.

CGG doit en effet convaincre les deux tiers des actionnaires d'ici le 31 octobre. Or, AMS (le fonds de l'homme d'affaires Jean-Paul Bize), propriétaire de 4,9% du capital ne s'est jusqu'à présent pas prononcé. En juin dernier au moment de l'annonce du plan, des sources proches du dossier avaient révélé que le fonds y était opposé en raison de son impact très dilutif et parce qu'il laisse la part belle aux fonds propriétaires de la dette à haut rendement. A l'époque, Bpifrance partageait ce point de vue avant de faire volte-face.

Par ailleurs, cinq sociétés de gestion détentrices d'obligations convertibles de type Oceane ont déposé le mois dernier un recours devant le tribunal de Paris. Elles représentent environ 4% des créances.

De plus, une association d'actionnaires individuels de CGG, PPlocal, a également annoncé le mois dernier son intention de voter non à un plan "qui donnera de facto le pouvoir aux créanciers". Selon PPlocal, pratiquement 45% du capital de la société est réparti entre quelques milliers d'épargnants individuels.

Ce plan prévoit que près de deux milliards de dollars soient converties en actions. Les actionnaires actuels n'auront plus que 4,5% du capital une fois le plan de sauvetage réalisé (avant exercice des bons de souscription). Le plan prévoit également une levée de fonds pouvant aller jusqu'à 500 millions de dollars.

Dans une note publiée ce matin, Portzamparc estime que le risque d'échec n'est pas écarté. Aussi prévient l'analyste, la volatilité sur le titre restera forte d'ici l'assemblée générale et l'opérationnel reste compliqué (objectifs 2018/2019 trop ambitieux selon lui). Cependant, conclut Portzamparc, ces éléments semblent désormais pris en compte dans la valorisation. Il a donc relevé sa recommandation de Vendre à Conserver tout en maintenant son objectif de cours de 4,3 euros.