CGG joue aux montagnes russes. Le spécialiste français des services et équipements géophysiques abandonne ce matin près de 12% à 4,53 euros après avoir reculé de 8,4% hier. Une chute qui survient après plusieurs séances euphoriques. Entre le 22 et 25 août, l'action avait flambé de 91%, soutenue par des spéculations autour de son possible rachat. Des traders cités par Reuters ont évoqué mardi dernier des informations de la presse chinoise prêtant au géant local Sinopec l'intention de faire une offre de reprise sur le groupe en grande difficulté financière.

Dans une note publiée ce matin, Portzamparc écarte ce scénario. Le broker juge en effet une offre peu probable alors que la restructuration de CGG est en cours. Par ailleurs, le bureau d'études rappelle que le groupe représente des intérêts stratégiques, technologiques et sociaux pour l'Etat français. Soulignant les fondamentaux difficiles et la visibilité faible du groupe, le courtier a dégradé sa recommandation de Conserver à Vendre.

Ecrasé par une dette de près de trois milliards de dollars, le groupe parapétrolier est menacé de faillite. Ses créanciers ont adopté le mois dernier un plan de sauvegarde visant à réduire sa dette et à lever environ 500 millions de dollars.

Alors que le marché de la sismique devrait rester très difficile cette année, CGG assure que cette vaste restructuration financière lui apportera les liquidités nécessaires pour poursuivre son activité dans l'attente du redressement de la conjoncture.