SHANGHAI, 21 août (Reuters) - Des risques pour la sécurité ont été repérés dans près de 70% des entreprises manipulant des produits chimiques dangereux inspectées à Pékin, rapportent des médias chinois.

Ces inspections ont été ordonnées à la suite de la catastrophe industrielle survenue le 12 août au port de Tianjin qui a fait 114 morts, plus de 700 blessés et contraint à l'évacuation de milliers d'habitants.

Les autorités ont confirmé que plus de 700 tonnes de cyanure de sodium, un composé chimique mortel, étaient stockées dans l'entrepôt qui a explosé.

Citant le Bureau de la sécurité au travail, l'agence officielle de presse Chine nouvelle précise que sur les 124 sites inspectés dans la capitale, 85 présentent des risques. Deux d'entre eux ont été fermés d'autorité pour non respect des normes de sécurité.

"Les compagnies qui n'ont pas réussi nos inspections seront mises en demeure de suspendre leurs opérations et leurs entrepôts seront placés sous une surveillance 24 heures sur 24", a déclaré le vice-président du Bureau de la sécurité au travail de Pékin, Qian Shan.

Parmi les sites repérés, les inspecteurs ont notamment découvert que le personnel de sécurité de la branche pékinoise du groupe de pétrochimie Sinopec connaissait mal les procédures d'extinction d'incendie dans des cuves de pétrole.

Ils se sont également aperçus que des employés fumaient dans des dortoirs situés à proximité du site.

Chine nouvelle ne précise pas si c'est un des deux sites frappés d'une fermeture administrative.

La catastrophe de Tianjin, dixième port mondial situé à 200 km environ de Pékin et porte d'accès au nord-est de la Chine, a conduit à un examen national des conditions de sécurité dans l'industrie chinoise. (Brenda Goh; Henri-Pierre André pour le service français)