Genève (awp/afp) - Le procureur de Genève a annoncé mercredi avoir clos la procédure contre le groupe pétrolier Addax Petroleum après un accord sur un paiement compensatoire de 31 millions de francs suisses.

"A titre de réparation, Addax a payé la somme de 31 millions de francs suisses à l'Etat de Genève", a indiqué le Ministère Public genevois ans un communiqué.

La justice avait ouvert le 22 février une procédure pénale portant sur "des soupçons d'actes de corruption d'agents publics étrangers".

"L'instruction était dirigée contre deux membres de la direction de la société pétrolière Addax et contre la société elle-même", a indiqué le procureur.

Il était reproché aux prévenus des "paiements injustifiés d'un montant total de plusieurs dizaines de millions de dollars en faveur d'une société et d'avocats au Nigeria", selon la justice genevoise qui soupçonnait que "ces versements pouvaient avoir servi à rémunérer illégalement des responsables nigérians dans le but de favoriser l'activité d'Addax dans ce pays".

A l'issue de quatre mois d'enquête approfondie, "il a été établi que les paiements précités n'étaient pas suffisamment documentés et que, par conséquent, des incertitudes demeuraient quant à leur légalité", souligne le procureur.

"Tout en considérant qu'aucune intention délictueuse n'avait pu être établie par les autorités de poursuite, les prévenus ont reconnu d'éventuels manquements et déficits organisationnels au sein d'Addax", poursuit-il.

D'après le Ministère public genevois, la société, "qui a collaboré au cours de la procédure, a indiqué avoir pris des mesures pour renouveler son personnel dirigeant à Genève" et "a également souligné avoir pris des mesures pour améliorer ses processus internes de lutte contre la corruption".

En conséquence, "compte tenu de la réparation (...) et des mesures prises par Addax, la procédure a été classée ce jour", conclut le procureur.

Addax Petroleum est une société fondée en 1994 par l'homme d'affaires suisse Jean-Claude Gandur, également grand collectionneur d'art contemporain. Il avait vendu sa société en 2009 au groupe chinois de raffinage Sinopec pour plus de 7 milliards de dollars.

afp/rp