L'espoir d'un ultime rebondissement a même poussé les indices en territoire positif à la mi-journée mais ils sont ensuite retombés dans le rouge, après avoir déjà connu lundi leur plus mauvaise séance depuis 2011.

Le CAC 40, en baisse de 3,7% la veille, a encore perdu 79,62 points, soit 1,63%, à 4.790,20 après avoir évolué entre des extrêmes de 4.789 et 4.849. L'indice phare de la Bourse parisienne a perdu 4,35% au total sur le mois de juin et 4,84% sur l'ensemble du deuxième trimestre.

Le Footsie britannique a cédé 1,50% et le Dax allemand 1,25%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 lâchait 1,29% et le FTSEurofirst 300 0,93%.

Madrid et Milan ont lâché 0,78% et 0,48% respectivement mais la Bourse portugaise a pris 0,39%. La Bourse grecque, elle, est restée fermée comme la veille.

Alors que la Grèce dit ne pas avoir les moyens de rembourser un prêt de 1,6 milliard d'euros du Fonds monétaire international arrivant à échéance à minuit heure de Washington, la Commission européenne a présenté une ultime offre de compromis prévoyant que le gouvernement d'Alexis Tsipras s'engage par écrit à accepter la dernière version de la proposition des "institutions" et à mener campagne pour les faire accepter lors du référendum de dimanche prochain, en échange de quoi ses partenaires de la zone euro accepteraient de discuter d'un réexamen de la dette grecque.

La Grèce a également annoncé avoir soumis des propositions, sur lesquelles les ministres des Finances de la zone euro échangeront par téléconférence à 19h00.

"Les messages contradictoires augmentent la nervosité des investisseurs et on risque de connaître encore beaucoup de volatilité dans les prochains jours", dit Peter Dixon, stratège actions chez Commerzbank. "La possibilité d'un accord est mince, mais elle existe."

Pour d'autres stratèges et gérants, cette situation tendue constitue paradoxalement une opportunité d'achat.

Tous les indices sectoriels ont fini en baisse, avec en tête les ressources de base (-2,41%) et les technologiques (-1,38%).

Les valeurs du luxe ont pâti de leur côté d'une note sectorielle pessimiste de Bank of America Merrill Lynch. LVMH, en repli de 3,94%, a accusé la plus forte baisse du CAC 40 et de l'EuroStoxx 50, tandis qu'Hermès (-4,94%) et Christian Dior (-4,81%) ont fini lanternes rouges du FTSEurofirst 300.

Les rendements obligataires de la zone euro, y compris ceux de l'Espagne et de l'Italie, se sont détendus et les cours de l'or sont retombés. Sur le marché des changes, l'euro/dollar cédait 0,8% à 1,1146 en fin de journée.

(avec Atul Prakash, Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Christian Dior, HERMES INTL, LVMH