Stéphanie Salti,

L'Agefi

LONDRES (Agefi-Dow Jones)--Les plans de Citigroup (C) post-Brexit se précisent. La banque américaine, qui avait indiqué en juillet qu'elle établirait à Francfort le siège de ses activités de marché pour l'Europe, a donné lundi davantage de détails sur son devenir après le 29 mars 2019.

Le nombre de postes déplacés ou nouvellement créés en Europe continentale pourrait ainsi se situer dans une fourchette comprise entre 150 et 250 postes, comparé à 150 postes annoncés en juillet dernier. Selon Jim Cowles, responsable de la région EMEA pour Citi, "ces postes couvriront non seulement des emplois de face-à-face avec le client mais aussi des postes technologiques, juridiques, ou encore en ressources humaines à Francfort mais aussi à Milan, Amsterdam, Madrid, Luxembourg, Paris et Dublin".

Citi peut d'ores et déjà capitaliser sur une base solide : "58% de nos salariés en Europe sont situés à l'extérieur du Royaume-Uni", a indiqué le responsable EMEA.

La banque a aussi confirmé qu'elle devait agir au plus vite. "Si le scénario du hard Brexit se confirme, nous devons absolument être prêts au 29 mars 2019", a indiqué Jim Cowles. La banque a ainsi déclaré qu'elle allait commencer à recruter de nouveaux salariés au cours du premier trimestre 2018, puis envisage de rédiger et de distribuer des nouveaux contrats clients d'ici à la fin du second trimestre l'an prochain. "Nous serons complètement opérationnels au dernier trimestre 2018", a signalé le responsable EMEA de Citi.

Dans l'intervalle, la banque ne s'interdit pas de réfléchir à des scénarios alternatifs : confirmant une information parue lundi dans le Financial Times, Jim Cowles a indiqué que la banque examinait à l'heure actuelle la possibilité d'utiliser les succursales londoniennes de ses filiales européennes de façon à assouplir les effets du Brexit et à préserver le maximum de postes à Londres.

"Nous regardons actuellement tous les scénarios possibles et nous prenons des options en fonction de ce que le régulateur décidera", a-t-il souligné. "Si un scénario autre que le hard Brexit se produit, nous pourrons ainsi réajuster nos projets."

Le groupe possède d'ores et déjà une succursale britannique rattachée à sa banque Citibank Europe à Dublin et une autre succursale britannique de ses activités allemandes qu'elle a décidé de convertir en société d'investissement européenne.

Citi, qui a demandé une licence en France pour ses activités de marché, espère l'obtenir dans les deux prochains mois.

-Stéphanie Salti, L'Agefi ed: VLV