Le titre de la troisième banque américaine par les actifs perdait 2,28% à 66,95 dollars à la Bourse de New York à 15h05 GMT, pesant sur le compartiment financier du S&P-500, qui reculait de 0,27% au même moment.

Comme les autres banques de Wall Street, Citigroup a bénéficié de la baisse de l'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis et du dynamisme de l'économie américaine, qui a soutenu la demande de crédits.

Son encours total de crédit a augmenté de 5% au deuxième trimestre.

Le produit net bancaire n'a cependant progressé que de 2% à 18,47 milliards de dollars alors que les analystes l'attendaient à 18,51 milliards.

HAUSSE DE 19% DU REVENU DU TRADING ACTIONS

Le revenu tiré des commissions de garantie a chuté de 20% dans le sillage de la hausse des taux d'intérêt.

Le revenu généré par la division taux fixes a baissé de 6%, tandis que celui du trading actions a augmenté de 19%.

Le mois dernier, le directeur financier, John Gerspach, avait estimé que les revenus tirés du trading seraient stables par rapport à l'année précédente.

Le bénéfice net a progressé de 16% à 4,49 milliards de dollars (3,86 milliards d'euros) sur la période avril-juin, contre 3,87 milliards un an plus tôt. Une hausse de 14% du bénéfice net de son activité de banque de détail a largement contribué à ce résultat.

Le bénéfice imposable des opérations poursuivies a augmenté de 5%.

Le bénéfice par action a atteint 1,63 dollar, contre 1,28 dollar un an auparavant. Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice par action de 1,56 dollar, d'après Thomson Reuters I/B/E/S.

Le bénéfice par action a été gonflé par des rachats de titres qui ont réduit le flottant de 8% en un an.

Le directeur général, Michael Corbat, déclare dans un communiqué publié vendredi qu'au vu des résultats, il reste confiant dans la capacité de la banque à atteindre les objectifs financiers fixés en 2017.

Michael Corbat a présenté l'an dernier un plan visant à gonfler les bénéfices et à reverser au moins 60 milliards de dollars aux actionnaires.

A l'occasion de la première journée organisée avec les investisseurs en neuf ans en juillet dernier, les dirigeants du groupe ont détaillé la manière dont ils comptaient générer davantage de revenus et réduire les coûts inutiles.

Les provisions pour impôts ont baissé de 351 millions de dollars au deuxième trimestre.

Le titre Citigroup est en baisse de 7,9% depuis le début de l'année alors que l'indice bancaire KBW n'affiche qu'un recul de 1%.

JPMorgan Chase a publié un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes grâce à des revenus des activités de trading bien plus élevés que prévu et à une demande de prêts en hausse.

Wells Fargo a, elle, fait état d'une baisse de 12% de son bénéfice sur la même période, en raison du recul de ses crédits et d'une hausse de ses dépenses.

(Bertrand Boucey et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par Sweta Singh et David Henry