La vente de OneMain, que Citigroup essayait de céder depuis 2011, est une étape majeure dans la stratégie de la troisième banque américaine de se séparer de ses actifs indésirables et de se concentrer sur une clientèle plus fortunée.

L'opération créera un établissement dont l'actif atteindra 15 milliards de dollars et dont le réseau comptera près de 2.000 agences.

A Wall Street, l'action Springleaf bondissait de 28% à 48,57 dollars en fin de matinée, après un record de 52,44 dollars en séance, tandis que Citigroup gagnait 0,6% à 53,80 dollars.

"C'est un grand pas (de Citigroup) en vue de dégager du capital qui peut être restitué aux actionnaires par le biais de dividendes et de rachats de titres", commente Jeffery Harte, analyste de Sandler O'Neill & Partners.

OneMain fournit des crédits personnels pour les dépenses non prévues, tels que frais médicaux ou réparations automobiles, ou pour des achats relativement modestes comme un réfrigérateur ou un poste de télévision.

La société est intégrée à Citi Holdings, une structure créée durant la crise financière pour y regrouper tous les actifs que Citigroup entendait vendre ou liquider.

Cirigroup compte utiliser une partie du produit de la vente à supprimer des financements d'appoint à Citi Holdings, opération qui, avec le reste du produit de la vente, doit ajouter autour du milliard de dollars au bénéfice imposable.

A la fin 2014, les actifs de Citi Holdings avaient été ramenés à 98 milliards de dollars, soit 5% de l'actif de Citigroup, alors qu'ils culminaient à un moment donné à plus de 875 milliards, soit 30% de l'actif.

Le bénéfice net combiné de OneMain et de Springleaf, filiale de Fortress Investment Group, est attendu à 800-900 millions de dollars en 2017. Sur neuf mois au 30 septembre, le bénéfice de Springleaf a été de 633 millions de dollars, a dit son directeur général, Jay Levine.

(Avik Das, Wilfrid Exbrayat pour le service français)