nL’analyste motive également son moindre optimisme par l’incertitude à propos du renouvellement du contrat de distribution au Brésil avec Caixa Federal, qui court jusqu’en 2020. Il rappelle que CNP possède 51,7% de Caixa Seguros, sa joint-venture avec la banque brésilienne dans l’assurance, qui a représenté 25% de son bénéfice net en 2014. Si CNP Assurances a déboursé 500 millions d’euros pour le contrat en cours, son renouvellement devrait lui coûter bien plus, avertit JPMorgan.nnnnAOF - EN SAVOIR PLUSnn=/ Les points forts de la valeur /=n- Leader français de l’assurance-vie des particuliers avec 20 % du marché ;n- Diversification à l’international (48 % du produit net d’assurances en France, 40 % en Amérique latine) ;n- Transition de l'offre de l’épargne-retraite classique (56 % du chiffre d’affaires) vers les produits de risques assurantiels à marges élevées, telle la prévoyance-précaution (15 % du chiffre d’affaires, le groupe étant leader sur l’assurance des prêts avec 30 % du marché français) ou l’épargne retraite à unités de compte ;n-Visibilité assurée par la signature d’un partenariat de distribution avec BPCE (Banques populaires-Caisses d’Epargne) d’une durée de 7 ans à compter du 1er janvier 2016, centré sur la prévoyance-protection ;n- Bonne couverture de la marge de la solvabilité (403 % y compris les plus-values latentes, 180 % de marge « Solvabilité 2 ») ;n- Accord de distribution jusqu’en 2021 avec le réseau bancaire du Brésilien Caixa Seguros sur un marché très dynamique (ambition 2019 d’une hausse de 50 % au moins du chiffre d’affaires), et partenariat sur 20 ans avec Santander Consumer dans la prévoyance-protection sur 10 pays européens, avec pour objectif 2019 un chiffre d’affaires de 900 M€.nn=/ Les points faibles de la valeur /=n- Visibilité faible sur le marché français ;n- Concurrence très forte des produits d’épargne bancaires (Livrets A, LDD…) et décollecte sur les contrats en euros, principalement ceux distribués par La Poste;n- Faible dynamique à moyen terme du marché de l’épargne en France (marchés financiers volatils, évolutions dans la fiscalité de l’épargne, maturité des contrats, accélération des départs à la retraite liés au « Papy Boom », baisse de la consommation…) ;n- Sensibilité à la parité euro contre real brésilien et peso argentin ;n- Difficultés à obtenir une diversification internationale rentable hors Brésil ;n- Refus de la direction de donner des objectifs annuels, mal compris de certains investisseurs.nn=/ Comment suivre la valeur /=n- Revenus des assureurs fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt d’une part, par les tendances du marché de la retraite, de la santé et de l’épargne d’autre part ;n- Risque lié à l’environnement législatif : réflexions en cours sur une obligation d’investir dans l’immobilier résidentiel qui serait imposée aux assureurs en contrepartie de l’avantage fiscal offert aux porteurs de contrats ;n- Objectifs 2015 : renégociation du partenariat avec La Banque Postale, implantation en Colombie, entrée sur le digital, notamment au Brésil ;n- Rumeurs, démenties, d’intérêt de la part de l’assureur Groupama ;n- Pacte d’actionnaires publics regroupant 77,6 % du capital : intérêt des minoritaires peu défendus.nn=/ Finance - Assurance /=nDans l'Union monétaire européenne, les taux d'intérêt très bas pénalisent tout particulièrement les investisseurs de long-terme, comme l'a souligné le FMI. Les assureurs-vie doivent faire évoluer leur modèle car leur rentabilité est menacée. Leurs ressources s'amenuisent alors que les épargnants qui ont souscrit des contrats d'assurance-vie en euros subissent une érosion de leur rémunération. Les nouvelles règles prudentielles du secteur, Solvabilité II, qui s'appliqueront au 1er janvier 2016, vont encore compliquer la situation, en renforçant les exigences de capitaux propres. Les compagnies cherchent donc à accroître leurs ventes de supports en unités de compte (UC), qui délivrent de meilleures marges que les fonds en euros et n'offrent pas la garantie du capital. De la pédagogie dédiabolisant la prise de risque auprès des épargnants est nécessaire pour asseoir cette stratégie.nn