Coface (COFA.FR) a annoncé mercredi qu'il allait étudier la mise en oeuvre d'un programme d'efficacité opérationnelle alors que l'assureur crédit et le gouvernement français ont conclu un accord sur le transfert à Bpifrance de la gestion des procédures de garanties publiques à l'export.

Selon les modalités de ce transfert, l'Etat versera à Coface un montant de 77,2 millions d'euros, correspondant à une valorisation d'environ 89,7 millions avant impôt. Ce transfert devrait avoir lieu au premier semestre 2016, a précisé le ministère des Finances. De son côté, Coface a indiqué que cette opération se traduira par la cession à Bpifrance de la branche autonome d'activité de gestion des garanties publiques composée des équipes et des moyens dédiés, ainsi que de ses actifs et passifs correspondants

Coface gère depuis 1946 l'activité d'assurance crédit à l'exportation pour le compte de l'Etat. Au titre de cette mission, le groupe perçoit, en contrepartie des frais engagés, une rémunération qui s'est élevée en 2014 à 59,9 millions d'euros, soit environ 4% de son chiffre d'affaires total.

Indiquant qu'il s'attacherait à limiter les effets de ce transfert sur ses résultats, Coface a prévenu que la disparition de cette activité conduirait mécaniquement à une diminution de 1,4 points de RoATE (rentabilité des fonds propres tangibles) en base année pleine.

La somme versée en compensation par l'Etat doit permettre à Coface de faire face aux charges "immédiates" de dépréciations estimées à 17,3 millions d'euros avant impôt. Elle doit aussi contribuer à l'absorption d'une perte de la marge de 11,7 millions d'euros et de coûts fixes de 20,8 millions d'euros restants à la charge de Coface, ces montants étant calculés avant impôt sur la base d'une année pleine.

L'assureur crédit fait ses annonces alors que vu son résultat net a reculé de 4,2% à 66,1 millions d'euros au premier semestre tandis que son résultat opérationnel a diminué de 4,8%, à 103,6 millions d'euros.

Son chiffre d'affaires est ressorti à 760,3 millions d'euros, en hausse de 5,1% en données publiées et de 2,1% en variation comparable.

Le ratio combiné net de réassurance s'est inscrit à 81,9%, en hausse de 3,9 points sur un an. Cet indicateur mesure le rapport entre le coût des sinistres et les primes encaissées. S'il dépasse 100%, l'assureur ou le réassureur ne peut pas dégager de bénéfices sur son activité.

"La hausse de la sinistralité enregistrée au premier semestre confirme que la croissance mondiale, en légère reprise, reste fragile et porteuse de risques", a souligné le groupe. "Des économies émergentes - parmi les plus importantes - connaissent des difficultés structurelles et souffrent de l'essoufflement de leur modèle de croissance", a-t-il ajouté.

"Dans ce contexte, Coface restera vigilant et continuera à être proactif et sélectif dans la gestion des risques afin de sécuriser sa profitabilité et celle de ses clients", a prévenu Coface.

-Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@wsj.com (Ed/TV)

COMMUNIQUES FINANCIERS DE xxxxxx :

http://www.coface.com/fr/Investisseurs/Information-financiere