Lors d'une réunion du personnel organisée la semaine dernière, des représentants du comité d'entreprise ont annoncé que Commerzbank ciblait 350 suppressions de postes au sein du département finances à Francfort d'ici 2017 et 100 autres sur ses sites de Duisbourg et de Berlin, a-t-on appris auprès de personnes présentes à la réunion.

"Il y a eu des signes clairs de la direction comme quoi ce n'était pas terminé et que tous les départements du groupe pourraient être touchés à court terme", a déclaré une source.

La deuxième banque allemande, qui en est à sa deuxième restructuration en quatre ans, a annoncé l'an passé un projet de suppression de 5.200 postes sur les 45.000 qu'elle compte, s'engageant notamment à réduire les équipes dirigeantes de 20%.

La banque peine à se relancer depuis qu'elle a reçu une aide publique de 18 milliards d'euros à la suite d'une fusion calamiteuse avec Dresdner Bank en 2009.

Pour pallier le départ de ces 450 employés, Commerzbank envisage de transférer certaines tâches comptables sur les sites de ses filiales à bas coûts comme Ceri, en Pologne, et ComTS, dans l'est de l'Allemagne.

"Evidemment les salaires y sont beaucoup plus bas. De plus, outre les indemnités de départ, ces transferts créent des risques opérationnels", a déclaré l'une des sources.

Le quotidien allemand Handelsblatt, citant des sources financières, a rapporté lundi matin que la banque allait externaliser en partie son département finance, qui compte entre autres la comptabilité, et que cette décision toucherait plusieurs centaines d'emplois.

Commerzbank a seulement reconnu envisager de restructurer son département finance dans le cadre de l'examen régulier de ses procédures.

Par ailleurs, selon ces sources, la BaFin, le régulateur bancaire allemand, a adressé un blâme à Commerzbank après avoir identifié des problèmes de sécurisation des données.

L'une des sources a déclaré que le groupe bancaire allait créer 30 à 40 postes dans l'informatique pour remédier aux problèmes identifiés par la BaFin, a ajouté une source.

Commerzbank n'a pas souhaité commenter ces informations.

(Maria Sheahan, Mathilde Gardin pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)