La deuxième banque allemande a dit début mars avoir accepté de payer 1,45 milliard de dollars (1,37 milliard d'euros) aux autorités américaines pour mettre fin à une enquête sur ses transactions avec l'Iran et d'autres pays visés par des sanctions ainsi qu'aux investigations sur ses pratiques en matière de contrôles anti-blanchiment.

En outre, la filiale luxembourgeoise ferme les comptes de 400 clients soupçonnés d'évasion fiscale après l'ouverture, le mois dernier, d'une enquête visant l'établissement allemand, rapportaient les médias fin mars.

Commerzbank a précisé qu'elle entendait placer les actions nouvelles auprès d'investisseurs institutionnels, espérant porter son ratio de fonds propres Tier 1 à plus de 10% et son ratio de levier à 3,9%.

La banque a annoncé parallèlement un bond de 83% de son bénéfice net au premier trimestre, à 366 millions d'euros.

Deux sources proches du dossier ont dit à Reuters que l'augmentation de capital n'avait aucun lien avec le fait que la concurrente Deutsche Bank compte céder sa filiale Postbank. "La Postbank n'entre pas en jeu. Le seul motif de l'augmentation de capital c'est de renforcer les ratios de fonds propres", a expliqué l'une d'elles.

Selon une autre source, Commerzbank veut fixer le prix de son augmentation de capital au plus près de son cours de clôture de lundi, soit 12,91 euros.

L'action Commerzbank perdait 2,9% à Francfort dans les transactions d'après-Bourse. Elle avait clôturé la séance en hausse de 0,9%.

Les résultats trimestriels de la banque se sont améliorés tant au niveau de l'opérationnel que pour sa structure de défaisance, qui regroupe les actifs non stratégiques à vendre.

La banque explique cette bonne tendance notamment par des effets de valorisation positifs et des éléments exceptionnels positifs également.

Les analystes de Citi jugent les résultats de Commerzbank "corrects", estiment toutefois que c'est surtout l'augmentation de capital dont le marché risque de tenir compte.

"Nous pensons que le consensus du bénéfice par action sera revu en baisse dans le haut d'une marge à un chiffre, l'effet dilutif étant compensé par une meilleure rentabilité", écrivent-ils, tout en étant "neutres" sur la valeur.

(Thomas Atkins et Georgina Prodhan,; Benoit Van Overstraeten, Patrick Vignal et Wilfrid Exbrayat pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : STRUCTURE, Commerzbank AG