Saint-Gobain gagne 1,81% à 46,36 euros, retrouvant son niveau de mai 2011, à la faveur d'un "newsflow" positif en provenance de bureaux d'analyse. Ces derniers se penchent sur le cas du champion français des matériaux de construction alors qu'il publiera ses résultats annuels le 23 février. L'opinion communément défendue par les brokers est que Saint-Gobain est une des valeurs les plus intéressantes pour jouer une reprise du marché européen, et notamment français, de la construction résidentielle.

Le groupe génère 70% de son chiffre d'affaires sur le continent, dont près d'un quart en France.

Or, les perspectives dans l'Hexagone sont favorables pour le secteur. Ainsi, la Fédération française du bâtiment anticipe une croissance de l'activité de 3,4% en 2017 après +1,9% en 2016.

Dans ce contexte, et au vu des perspectives de reprise, Kepler Cheuvreux hier et Deutsche Bank ce matin pointent tous deux que Saint-Gobain est sous-valorisé. Le titre devrait évoluer avec une prime par rapport à son multiple historique de 6,5 alors qu'il se traite aujourd'hui à 6,4 fois son Ebitda, note Kepler. De son côté, Deutsche Bank met cette décote sur le compte de l'incertitude persistante dans le dossier Sika et la complexité du portefeuille de Saint-Gobain. Mais il estime que l'action est bon marché alors que le potentiel de levier opérationnel, de rachats d'actions et d'une hausse du rendement du dividende est important.