Continental vise désormais une marge d'Ebit d'environ 11%, après l'avoir remontée à au moins 10,5% en mars par rapport à une prévision précédente à 10%.

Des analystes craignent toutefois que cette nouvelle prévision ne reflète pas le potentiel du groupe. "Conti est généralement considéré comme très prudent dans ses prévisions", commente dans une note Citigroup, à l'achat sur la valeur, ajoutant que le marché attend plutôt une marge d'Ebit de 11,5% pour l'exercice 2014.

Le concurrent français Michelin a pour sa part confirmé ses objectifs mardi, après un résultat opérationnel semestriel en hausse mais un chiffre d'affaires en baisse en raison de la tension sur les prix et de la persistance d'un fort impact des changes.

Au deuxième trimestre, l'Ebit ajusté de Continental a progressé de 2,6% à 1,005 milliard d'euros, en phase avec le consensus Reuters (1,006 milliard).

La croissance de l'Ebit tranche avec la performance du chiffre d'affaires, qui a stagné sur la période (-0,15%), grâce à de moindres coûts de matières premières et à une rentabilité plus forte de la division caoutchouc.

Au deuxième trimestre, la demande de voitures particulières a augmenté de 4% en Europe, selon les chiffres de la fédération industrielle allemande VDA.

Continental a cependant prévenu qu'un tassement de l'activité dans les pays émergents, exacerbé par les tensions géopolitiques au Proche-Orient, en Russie et en Ukraine, affecterait ses ventes et accentuerait l'impact négatif des changes.

Continental attend désormais un effet de changes négatif d'environ un milliard d'euros sur l'année, contre 700 millions précédemment, ce qui devrait limiter ses profits à quelque 34,5 milliards d'euros contre 35 milliards prévus en mars.

A 10h50 GMT, l'action Continental cède 1,18% à 162,8 euros à la Bourse de Francfort, en phase avec l'indice Dax (-0,9%).

(Andreas Cremer et Edward Taylor, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)