Paris (awp/afp) - La société de gestion d'actifs Amundi, l'un des poids lourds mondiaux du secteur, a annoncé vendredi avoir dépassé pour la première fois les 1.000 milliards d'encours, en avance sur ses prévisions, malgré un contexte de marché difficile.

Le groupe, dont la majorité du capital est détenue par Crédit Agricole, a dévoilé un bénéfice net en hausse de 1,9% à 148 millions d'euros au deuxième trimestre, malgré des conditions de marché difficiles.

Ces résultats "sont de haut niveau tant en termes d'activité que de performances financières", a déclaré le directeur général d'Amundi Yves Perrier, lors d'une conférence téléphonique.

Pourtant, "le premier semestre a été difficile sur les marchés, marqué par une forte volatilité qui a été renforcée par l'avant-Brexit et le Brexit", ce qui est un contexte "plutôt défavorable à notre industrie".

Le groupe a toutefois fait preuve de résistance, avec des encours sous gestion qui atteignaient 1.003,8 milliards au 30 juin, dépassant les 1.000 milliards "avec un an d'avance" sur l'objectif que le groupe s'était donné début 2014, soit avant son introduction en Bourse qui s'est déroulée en novembre 2015.

Le groupe met en avant dans un communiqué le fait que cet objectif a été atteint "quasi exclusivement par croissance organique", c'est-à-dire hors acquisitions.

La collecte nette, c'est-à-dire les dépôts des clients moins les retraits, a ralenti au deuxième trimestre, atteignant 3 milliards d'euros, du fait du contexte difficile.

La forte volatilité sur les marchés boursiers, liée notamment au Brexit, peut peser sur les performances des fonds, tout en refroidissant les investisseurs, qui sont clients des gérants d'actifs.

M. Perrier a d'ailleurs estimé que le secteur est entré "durablement dans un contexte de forte volatilité des marchés", en estimant toutefois qu'il "faut raison garder", notamment parce que les perspectives de croissance sont toujours présentes.

Le groupe, dont la majorité du capital est détenue par Crédit Agricole, est parvenu à dégager un bénéfice net en hausse de 1,9% à 148 millions d'euros au deuxième trimestre.

Les revenus nets, l'équivalent du chiffre d'affaires, ont quant à eux quasiment stagné au deuxième trimestre, en hausse de 0,6% à 443 millions d'euros.

Le groupe a par ailleurs maintenu ses objectifs annoncés lors de l'introduction en Bourse d'une croissance annuelle du résultat net de 5% en moyenne et d'une collecte de 120 milliards d'euros pour la période 2016-2018.

afp/rp