Crédit Agricole (-3,18% à 5,66 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40 alors que la banque française pourrait avoir à injecter entre 600 et 700 millions d'euros supplémentaires dans sa filiale grecque Emporiki. Selon le Wall Street Journal, qui cite plusieurs sources proches du dossier, la Banque centrale grecque aurait fait cette demande afin que les pertes attendues sur le portefeuille de crédits d'Emporiki au cours des trois prochaines années soient couvertes. Crédit Agricole a procédé en juillet à une augmentation du capital d'Emporiki de 2,3 milliards d'euros.

Crédit Agricole devra en outre s'engager à maintenir ouverte sa ligne de crédit actuelle à Emporiki pour trois années supplémentaires afin d'assurer son niveau de liquidités. Cette ligne de crédit s'élève actuellement à 2,3 milliards d'euros.

En échange, les trois banques grecques en lice pour le rachat d'Emporiki (National Bank, Eurobank et Alpha Bank) se seraient engagées à fournir des actifs étrangers comme collatéraux à cette ligne de crédit.

D'après le quotidien financier, Crédit Agricole devrait prendre sa décision sur la vente d'Emporiki cette semaine, voire dès mercredi prochain lors d'une réunion de son conseil d'administration. Les trois offres seraient très proches les une des autres et la banque française devrait fonder sa décision sur la qualité des collatéraux et la rapidité d'exécution de l'opération.

Réagissant à cet article, Cheuvreux estime qu'il convient d'être prudent à propos de ces informations car cette opération a déjà donné lieu à de nombreuses fausses informations. Dans le même temps, il souligne que l'article est très détaillé.