Dans l’affaire de la manipulation du taux de référence de l’euro (Euribor), la sanction est tombée pour les trois banques Crédit Agricole, HSBC et JPMorgan Chase qui n’avaient pas accepté de transiger avec la Commission européenne. Elles ont été condamnées à payer une amende totale de 485 millions d'euros, dont 337,196 millions d'euros pour la banque américaine, 114,654 millions d’euros pour l’établissement français et 33,606 millions d'euros pour la banque britannique.

L'enquête de la Commission de Bruxelles a conclu que ces établissements s'étaient entendus pour manipuler le taux de l'Euribor, qui est l'un des taux de référence pour les opérations interbancaires, entre septembre 2005 et mai 2008.

Dans la même affaire d'entente, une transaction avait été conclue en décembre 2013 avec Barclays, Deutsche Bank, RBS et Société Générale. Ces trois dernières avaient accepté de payer près de 825 millions d'euros d'amendes tandis que Barclays avait été épargnée pour avoir révélé son existence.

Réagissant à cette sanction, Crédit Agricole s'est déclarée convaincue de n'avoir pas commis d'infraction au droit de la concurrence et fera donc appel de la décision de la Commission. Elle a ajouté que le paiement de l'amende n'affectera pas les comptes de l'exercice 2016, compte tenu des provisions constituées. Si l'action Crédit Agricole (0,35% à 11,31 euros) échappe à la baisse, elle, sous-performe Société Générale (+2,5%) et BNP Paribas (+1,43%).

Les deux autres banques concernées par l'amende de Bruxelles ont pour leur part indiqué qu'elles envisageaient également de faire appel.


Valeurs citées dans l'article : Crédit Agricole, HSBC Holdings, JPMorgan Chase & Co.