(Actualisé avec déclarations du Premier ministre)

LISBONNE, 15 septembre (Reuters) - Le gouvernement portugais a fait part lundi de son souhait de vendre le plus rapidement possible Novo Banco, le nouvel établissement regroupant les actifs sains de Banco Espirito Santo (BES).

Cette prise de position intervient deux jours après la démission, samedi, des trois dirigeants qui avaient été désignés par la Banque du Portugal pour en prendre les commandes.

Cette démission aurait pour origine, selon les médias portugais, le désaccord des dirigeants avec le projet de la banque centrale de céder Novo Banco sans tarder pour récupérer les 4,9 milliards d'euros, en majorité des fonds publics, investis dans le plan de sauvetage de BES.

"Plus nous attendons avant de vendre, plus les risques seront grands", a déclaré lundi à la presse le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho.

Il n'a pas précisé de quels risques il parlait mais des analystes ont fait remarquer que des retraits de dépôts et les contentieux en cours risquaient de faire chuter la valorisation de la banque.

La Banque du Portugal a nommé dimanche soir un nouveau directeur général pour Novo Banco, Eduardo Stock da Cunha, avec pour mission de mener à bien rapidement la vente de la nouvelle structure.

L'Etat portugais a volé début août au secours de BES, première banque portugaise par les avoirs, qui a failli sombrer avec l'effondrement de l'empire financier de sa famille fondatrice.

BES, dont Crédit agricole est le deuxième actionnaire avec 14,6% du capital, a depuis été partagée entre une "bonne" banque, renommée Novo Banco, et une "mauvaise" banque regroupant les actifs les plus toxiques, liés pour la plupart à la famille Espirito Santo. (Andrei Khalip, Benoit Van Overstraeten et Patrick Vignal pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : BANCO ESPIRITO SANTO, CREDIT AGRICOLE