PARIS, 6 novembre (Reuters) - Le titre Société Générale recule encore lundi de plus de 3% à la Bourse de Paris après des abaissements d'objectif de cours par plusieurs intermédiaires, qui insistent tous sur la nécessité pour la banque de réduire ses coûts.

L'action perd 3,6% à 44,055 vers 11h35 la plus forte baisse du CAC 40, qui recule au même moment de 0,23%.

L'action avait déjà perdu plus de 4% vendredi, le plus net repli du CAC, après l'annonce de 300 millions d'euros de nouvelles provisions pour litiges et de résultats trimestriels globalement inférieurs aux attentes.

Société Générale entraîne lundi dans son sillage BNP Paribas (-1,75%) et Crédit Agricole

En ce qui concerne Société Générale, tous les regards sont tournés vers la journée investisseurs du 28 novembre, au cours de laquelle la banque doit dévoiler un plan stratégique, écrit JPMorgan, qui reste à "surpondérer" mais abaisse son objectif de cours de 53 euros à 45,70 euros.

L'intermédiaire se dit en outre attentif à la manière dont la banque va régler les litiges en cours.

"La journée investisseurs à venir doit être l'occasion pour la direction de mieux gérer les coûts et d'améliorer son produit net bancaire en 2018. Ces deux conditions sont essentielles afin de pouvoir réévaluer l'action", écrit JPMorgan.

Kepler Cheuvreux, qui qualifie de médiocres les résultats trimestriels de Société Générale, reste à "conserver" sur la valeur et abaisse son objectif de cours de 53,4 à 52,8 euros.

L'intermédiaire juge sévèrement les résultats de la banque dans les activités de marchés et de gestion de fortune.

Comme JPMorgan, Kepler estime que la banque se doit d'annoncer des mesures de contrôle de ses coûts lors de la journée investisseurs du 28 novembre.

Morgan Stanley, qui reste à "surpondérer" mais abaisse son objectif de cours de 59,80 à 56,50 euros, insiste sur la mauvaise performance de SocGen dans le domaine de la banque d'investissement et sur les provisions pour litiges qui risquent de peser sur les résultats à venir.

Comme les autres, l'intermédiaire dit attendre beaucoup du plan stratégique à venir.

(Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale