D'ici 2020, la banque française a prévu de céder des actifs, de réduire le nombre de ses agences et de supprimer 900 postes supplémentaires. Elle compte aussi augmenter de 1,1 milliard d'euros ses économies et faire croître ses revenus à un rythme annuel moyen de plus de 3%.

"Si on réussit cela (le plan stratégique, NDLR), nous serons en position de force pour participer à la construction d'une Europe bancaire plus intégrée", a déclaré Frédéric Oudéa, le directeur général de la Société générale, lors d'une conférence de presse à l'occasion de la journée investisseurs de la banque.

Ces derniers mois, des spéculations sur une cession de la participation de l'Etat allemand dans Commerzbank ont animé les marchés. Mais outre-Rhin, le gouvernement a plusieurs fois rappelé qu'il n'était pas vendeur de sa participation de 15%.

Pour Frédéric Oudéa, une consolidation bancaire domestique sera nécessaire avant toute consolidation transfrontalière.

"Si l'Europe continue à avancer dans la bonne direction, à (un horizon de) 10 ans, il y aura moins de banques", a dit le directeur général.

Compte tenu des discussions en cours sur les règles prudentielles bancaires, dites "Bâle III", les dirigeants du secteur doutent qu'une vaste consolidation bancaire puisse voir le jour en Europe tant que le cadre réglementaire ne sera pas stabilisé.

Début novembre, Philippe Brassac, le directeur général de Crédit agricole SA, a dit ne pas s'attendre à une consolidation à court terme.

(Maya Nikolaeva, avec Matthieu Protard, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Société Générale, Crédit Agricole, Commerzbank