Credit Suisse (CS) Group réagit ce matin aux informations de presse de la veille selon lesquelles le groupe bancaire serait sur le point d'annoncer une augmentation de capital de plus de cinq milliards de francs suisses. Renouvelée cet été, la direction confirme qu'elle est en train de revoir en profondeur la stratégie du groupe, et notamment son niveau de capitalisation. Toutes les options sont sur la table. “Comme il l'a été préalablement annoncé, les résultats de cette revue seront présentés le 21 octobre prochain, lors d'une journée investisseurs”, se contente de préciser Credit Suisse.

A la Bourse de Zurich, l'action CS Group, qui hier a terminé en baisse de 3,6% à 23,6 francs suisses, reste neutre ce matin.

Pour mémoire, le quotidien britannique des affaires Financial Times (FT) rapportait hier que le nouveau directeur général de Credit Suisse, Tidjane Thiam, s'apprêtait à annoncer 'une augmentation de capital substantielle' à l'occasion de la présentation de son plan stratégique, le 21 octobre prochain.

Les sources du FT mettent en avant un sondage réalisé la semaine dernière par Goldman Sachs selon lequel 91% des investisseurs interrogés estimaient que la banque suisse aurait besoin de lever plus de cinq milliards de francs suisses. A comparer avec une capitalisation, pour l'heure, d'une quarantaine de milliards.

Selon cette même source, Credit Suisse Group allouerait le produit de cette éventuelle levée de fonds à l'absorption des pertes induites par une restructuration accélérée, et pour que ses ratios de capitalisation se conforment aux exigences réglementaires. Car les autorités helvétiques sont sur le point de relever leurs exigences en la matière alors que le ratio CET1 de Credit Suisse était dernièrement de 10,3%, à comparer avec 13,5% pour sa rivale UBS.

En cause, selon le journal : les difficultés des activités de banques de financement et d'investissement, que les acteurs européens ont tardé à réformer relativement à leurs homologues américains, et qui de plus se trouvent en butte à une régulation plus stricte sur le Vieux Continent. Bref, la banque de financement européenne 'perd des parts de marché dans de nombreux domaines', rapporte le FT.


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