Zurich (awp) - La nominative Credit Suisse s'enrobait généreusement mercredi dans les premiers échanges. Le titre poursuivait ainsi sur l'excellente lancée de la veille. Les informations dévoilées en marge de la journée des investisseurs, en particulier celles relatives aux économies supplémentaires, semblent séduire les intervenants, alors que les analystes gardent la tête froide.

Vers 10h13, l'action Credit Suisse prenait 5,5% à 15,08 CHF, dans un SMI en hausse de 0,55%. Mardi, le titre avait effectué un bond de 4,5%.

La banque aux deux voiles a promis d'accentuer son effort d'économies et de réduire sa base de coûts à 17 mrd CHF d'ici 2018, contre 18 mrd précédemment. Les objectifs sont confirmés pour la plupart des divisions, à l'exception des unités de gestion de fortune internationale (IWM) et Asie/Pacifique (Apac). Ces dernières dégageront des résultats avant impôts inférieurs aux prévisions.

Si les investisseurs semblent séduits, les analystes ne s'enflamment guère. Pour Vontobel, la confirmation de la stratégie semble logique, alors que la première année de restructuration arrive à peine à son terme. Les annonces du jour ne font que confirmer les prévisions de l'analyste Andreas Venditti.

Du côté de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), les réductions de coûts supplémentaires n'apparaissent pas comme une surprise. Au sein d'une banque aussi grande et complexe que CS, le potentiel d'économies existe toujours, affirment les analystes. La stratégie est peu ou prou confirmée. Les spécialistes de la ZKB notent que les conditions favorables sur les marchés allaient forcément profiter à la grande banque.

Cette dernière a toutefois été rattrapée par la réalité en ce qui concerne les divisions Apac et IWM. Les prévisions ajustées à la baisse demeurent toutefois dans les limites de celles du consensus, ce qui réduit l'impact négatif.

Pour sa part, Barclays constate que la stratégie n'a pas subi de chamboulement majeur. L'établissement britannique s'inquiète toutefois du niveau du rendement des fonds propres et de l'érosion continuelle des revenus.

UBS juge pour sa part les nouveaux objectifs "plus réalistes" mais néanmoins "très ambitieux".

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