Première banque européenne à dévoiler ses résultats du deuxième trimestre, Credit Suisse (-1,49% à 25,70 francs suisses) affiche la plus forte baisse de l'indice Suisse SMI après avoir annoncé sa plus lourde perte depuis 2008. Pénalisée par une charge de 1,6 milliard de francs suisses (1,32 milliard d'euros) liée au règlement d'un litige avec la justice américaine concernant l'évasion fiscale, la banque suisse a essuyé une perte nette de 700 millions de francs suisses après avoir généré un bénéfice de 1,045 milliards un an plus tôt.

Les économistes interrogés par Reuters anticipaient eux une perte moins lourde : 581 millions de francs.

Dans le même temps, ses revenus ont reculé de 6% à 6,43 milliards de francs suisses.

Cette publication a aussi été marquée par l'annonce par la banque qu'elle abandonnait le négoce de matières premières. Cette décision intervient dans le cadre de la restructuration de ses activités de banque d'investissement afin de réduire leur consommation de fonds propres dans un contexte réglementaire plus exigeant.

Ces activités sont pourtant à l'origine d'une des bonnes surprises de ses résultats. Son activité de courtage taux a en particulier enregistré une hausse de 4% de ses revenus à 1,49 milliard de francs, là où les banques américains ont vu les leur reculer de 11% en moyenne.

Concernant sa solvabilité, Credit Suisse estime pouvoir atteindre un ratio de fonds propres durs d'au moins 10% d'ici fin 2014 malgré l'impact du litige aux Etats-Unis et de 11% à long terme. Il s'élevait à 9,5% à la fin du deuxième trimestre. Une fois atteint 10% l'établissement prévoit de restituer environ la moitié de ses bénéfices aux actionnaires.