Le bénéfice net ressort à 859 millions de francs suisses (706 millions d'euros), à comparer au consensus Reuters qui le donnait à 1,155 milliard, contre 1,30 milliard un an auparavant.

Le département américain de la Justice enquête depuis 2011 sur le Crédit Suisse et son concurrent UBS a reconnu avoir aidé ses clients américains à échapper au fisc.

Le Crédit suisse précise dans un communiqué qu'il reste attaché à résoudre le contentieux avec le fisc américain et qu'il a constitué une réserve supplémentaire de 107 millions de francs pour frais juridiques.

"Notre intention est toujours de pouvoir dégager des rendements en espèces pour nos actionnaires, égaux ou supérieurs aux niveaux de 2013», déclare le directeur général Brady Dougan dans un communiqué.

Crédit Suisse n'est pas la seule banque à souffrir d'une baisse des revenus tirés du taux fixe, dans un contexte de durcissement réglementaire, mais elle a choisi une solution différente de sa concurrente UBS, qui renonce à une bonne partie de son trading obligataire pour se recentrer presque exclusivement sur la banque privée.

Crédit Suisse conserve l'activité de banque d'investissement, tout en se désengageant des domaines les plus risqués qui mobilisent de grosses quantités de capital. La banque réduit aussi les dépenses. Elle les a diminuées de 3,4 milliards de francs et vise 4,5 milliards d'ici la fin 2015.

Le revenu tiré du trading obligataire a diminué de 20% sur l'année, tandis que le bénéfice imposable de l'activité banque d'investissement a chuté de 27% à 1,124 milliard de francs.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Katharina Bart

Valeurs citées dans l'article : Credit Suisse Group AG, UBS AG