L'indice Dow Jones perd 53,97 points, soit 0,3%, à 17.903,73 points dans les premiers échanges et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,27% à 2.069,73 points. Le Nasdaq Composite est en revanche quasiment inchangé à 4.784,49 points.

Les importations ont subi une baisse inattendue le mois dernier en Chine et les exportations ont progressé moins que prévu, tandis que le produit intérieur brut (PIB) du Japon au troisième trimestre a été révisé en baisse, affichant une contraction plus marquée encore qu'estimé initialement.

Ces statistiques douchent l'enthousiasme des investisseurs né des solides chiffres de l'emploi américain publiés vendredi, qui ont porté le S&P à son 49e record de clôture de l'année. L'indice S&P reste sur sept semaines consécutives de hausse, une série inédite depuis près d'un an. Il a gagné plus de 11% depuis un point bas atteint en octobre.

Côté valeurs, le titre Cubist Pharmaceuticals s'envole de 35,67% à 100,88 dollars après l'annonce du rachat par Merck de ce spécialiste des antibiotiques contre les "superbactéries" pour un montant de 8,4 milliards de dollars (6,9 milliards d'euros), hors dette.

Dans des volumes étoffés, l'action Cubist s'aligne pratiquement sur le prix de l'offre de Merck, qui déboursera 102 dollars par action en numéraire, soit une prime de 37% sur le cours de clôture de Cubist vendredi (74,34 dollars). Le titre Merck est quasiment inchangé (-0,08%).

L'action McDonald's recule en revanche de 3,15% à 93,27 dollars et se dirige vers sa plus forte baisse en une seule séance depuis deux ans. Le numéro un mondial de la restauration rapide a annoncé une baisse plus forte que prévu, de 2,2%, de ses ventes en novembre, sous l'effet d'une concurrence de plus en plus vive aux Etats-Unis et des retombées d'un scandale alimentaire en Chine

Avec un baril de Brent de la mer désormais sous les 68 dollars, les valeurs du secteur de l'énergie devraient à nouveau souffrir de la chute continue des cours du pétrole, aggravée par la vigueur du dollar. L'indice sectoriel de l'énergie est le seul du S&P à être dans le rouge sur l'année 2014, avec une baisse de plus de 9%.

(Chuck Mikolajczak, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)