Nikkei Business, qui cite des sources non identifiées, a dit que Daiichi Sankyo, dont la capitalisation boursière atteint 13,5 milliards d'euros, avait rejeté l'offre.

Daiichi Sankyo a démenti avoir reçu une offre d'AstraZeneca.

"Ce n'est pas ce qui s'est passé", a dit la société dans un bref communiqué.

AstraZeneca a refusé de commenter ces informations.

Le laborataire britannique pourrait avoir convoité l'expertise de Daiichi Sankyo dans les anticorps conjugués qui permettent de tuer des cellules cancéreuses sans endommager les cellules saines, croit savoir Nikkei Business.

Daichi Sankyo s'est engagé cette année à investir 15 milliards de yens (115 millions d'euros) pour augmenter sa production d'anticorps conjugués.

Il a annoncé mercredi avoir passé un accord pour tester une combinaison de son anticorps conjugué DS-8201 avec le traitement immuno-oncologique de Bristol-Myers Squibb, Opdivo.

AstraZeneca et Daiichi Sankyo ont un long historique de coopération avec notamment un accord remontant à 2010 pour la commercialisation au Japon du Nexium, un traitement contre les brûlures d'estomac et un accord de 2015 pour la commercialisation conjointe aux Etats-Unis du traitement anti-constipation Movantik.

Le revers subi le mois dernier pas AstraZeneca dans la recherche sur le cancer du poumon a fait chuter sa valeur boursière et ravivé les rumeurs de rachat mais une OPA sur le groupe pharmaceutique se heurterait à de multiples problèmes, tant commerciaux que politiques.

Après s'être envolée de 13%, l'action Daiichi Sankyo gagnait encore plus de 5% avant que sa cotation ne soit suspendue.

Sur l'exercice 2016-2017, clos le 31 mars, le laboratoire japonais a dégagé un bénéfice de 53,47 milliards de yens (407 millions d'euros).

Vers 14h40 GMT, le titre AstraZeneca prenait 1,9% à 45,38 livres alors que l'indice regroupant les valeurs pharmaceutiques européennes avançait de 1,32%.

(Sam Nussey, Marc Joanny pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)