Francfort (awp/afp) - Le numéro un mondial de la voiture haut de gamme et des camions, l'allemand Daimler, s'est dit confiant pour l'année 2018, malgré une baisse de son bénéfice net part du groupe de 11,1%, à 2,27 milliards d'euros, au premier trimestre.

Avec près de 807'000 voitures vendues dans le monde, le groupe affiche "le plus haut chiffre de ventes d'un premier trimestre" et voit son chiffre d'affaires croître de 8% à taux de change constant, à 39,8 milliards d'euros.

Les analystes interrogés par Factset tablaient sur un bénéfice net de 2,31 milliards d'euros.

"Le début de l'année était très dynamique", a commenté Bodo Uebber, directeur financier du groupe lors d'une conférence téléphonique, faisant référence notamment à l'entrée au capital du groupe industriel Geely, détenu par le milliardaire chinois Li Shufu, qui est devenu fin février le premier actionnaire de Daimler.

Pour 2018, la maison mère de Mercedes-Benz et Smart a confirmé ses objectifs d'une "légère augmentation" du nombre de voitures vendues, ainsi que de son chiffre d'affaires, mais prévoit une légère hausse du bénéfice d'exploitation Ebit, alors qu'elle s'attendait jusqu'à présent à un Ebit à peu près stable.

Ce chiffre devrait croître "si les autorités de la concurrence autorisent" la mise en commun prévue entre Daimler et BMW de leurs offres d'autopartage et d'autres formes de mobilité urbaine dans une société commune.

Ce bénéfice d'exploitation du premier trimestre 2018 ressort à 3,34 milliards d'euros, soit 12% de moins qu'au premier trimestre 2017, qui bénéficiait cependant d'un "effet positif exceptionnel de 700 millions d'euros", indique le constructeur.

"Nous avons vendu au premier trimestre plus de voitures que jamais, et nous voulons poursuivre sur cette lancée", a déclaré le président de Daimler, Dieter Zetsche, cité dans un communiqué.

L'entreprise allemande avait enregistré en 2017 une nouvelle année record, avec un bénéfice net en forte hausse de 24% à 10,9 milliards d'euros par rapport à 2016, malgré le scandale des moteurs diesel truqués, qui continue de peser sur l'industrie automobile allemande.

Daimler fait partie des constructeurs allemands accusés d'avoir financé un organisme ayant procédé aux Etats-Unis à des tests controversés sur des singes pour prouver l'innocuité des nouveaux moteurs diesel.

afp/buc