Les valeurs automobiles figurent une nouvelle fois parmi les plus fortes baisses au sein des indices européens, pénalisées par leur exposition à la Chine. A Paris, Peugeot perd 4,4% à 14,78 euros et Renault, 4,6% à 70,55 euros. A Francfort, BMW chute de 2,7% à 77,97 euros, Daimler de 2,67% à 68,49 euros et Volkswagen de 2,169% à 163,30 euros. Dans le contexte d'inquiétudes à propos du ralentissement en Chine, les derniers chiffres du marché automobile du pays sont mauvais : les immatriculations de voitures neuves ont enregistré en juillet leur plus forte baisse depuis février 2013.

Selon les chiffres publiés il y a 15 jours par l'Association chinoise des constructeurs automobiles, les immatriculations de voitures neuves ont chuté de 7,1% à 1,5 million d'unités le mois dernier.

Une mauvaise nouvelle pour un secteur qui a mis la Chine au coeur de sa stratégie de développement, en témoigne le poids important qu'elle occupe dans les résultats de certains constructeurs. JPMorgan indique que ce pays représente 39% des profits avant impôts de Volkswagen, 38% de ceux de BMW, 29% de ceux de Peugeot et 21% de ceux de Daimler.

Renault est pour sa part exposé à la Chine via son partenaire japonais, Nissan, dont les ventes en volume dans ce pays ont reculé de 13,9% en juillet.

Les équipementiers automobiles qui ont axé leur stratégie sur le renforcement de leur exposition à la Chine se replient également. Valeo et Faurecia cèdent respectivement 1,58% et 3,13% ; l'Empire du Milieu représentant 20% et 34% de leurs bénéfices imposables, d'après JPMorgan.

(C.J)