Danone a affiché une baisse de son chiffre d'affaires de 5,2% au titre de son premier trimestre d'exercice, à 5,061 milliards d'euros. Le géant agroalimentaire français met cependant en avant la croissance de 2,2% en organique. Il dit avoir pâti d'un effet négatif de change de 8,9%, émanant notamment du peso argentin, du rouble russe, de la roupie indonésienne et du réal brésilien. Les analystes attendaient une croissance organique de 2,1% et un chiffre d'affaires de 5,142 milliards, selon Danone.

Les volumes du groupe ont reculé dans chacune de ses trois zones d'activité : Europe hors CEI (-0,4%), CEI et Amérique du Nord (-3,7%) et Asie-Pacifique, Amérique latine,Proche-Orient, Afrique (-2,9%). Dans cette dernière zone, le groupe rappelle l'effet négatif de l'affaire Fonterra, du nom de son fournisseur de composés laitiers en Nouvelle-Zélande qui avait émis cette été une alerte finalement infondée sur ces ingrédients pour produits infantiles.

Par activité à l'échelle du groupe, le pôle des produits laitiers, premier métier de Danone, a tiré la croissance du chiffre d'affaires, les ventes à données comparables ayant progressé de 3,9% à 2,809 milliards d'euros. La nutrition infantile a, elle, cédé 7,7% à 1,029 milliard d'euros. L'activité eaux a bondit de 8,9% à 895 millions d'euros, et la nutrition médicale s'est appréciée de 5,2% à 328 millions.

En termes de perspectives, Danone a confirmé ses perspectives. Le groupe table sur le retour d'une croissance "forte, durable et rentable à partir du second semestre" 2014. Il attend, pour l'ensemble de l'année, une croissance du chiffre d'affaires de 4,5 à 5,5% à données comparables, une marge opérationnelle stable à plus ou moins 20 points de base et un free cash flow d'environ 1,5 milliards d'euros hors éléments exceptionnels.

Il formule ces objectifs en se basant sur l'hypothèse d'un « contexte de consommation comparable à 2013, et marqué par des tendances de consommation atones en Europe, une inflation embarquée significative du prix du lait, et une volatilité toujours forte des devises des pays émergents, qui se traduit par une inflation accrue dans ces pays ».