Le Brésil, qui souhaite moderniser sa flotte aérienne militaire, étudie plusieurs options dont celle du Rafale de Dassault Aviations, mais également celles de l'Américain Boeing et du Suédois Saab .

Outre le prix et des considérations stratégiques, les autorités brésiliennes souhaitent un transfert de technologie afin d'être à leur tout en mesure de fabriquer des avions modernes sur leur territoire pour ensuite les exporter en Amérique latine.

Le Rafale, qui n'a pour l'instant jamais réussi à s'exporter contrairement au Mirage, semblait avoir les faveurs de l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva qui le préférait à ses rivaux.

Mais la nouvelle présidente Dilma Rousseff, successeur de Lula, paraît incliner en faveur du F-18 de Boeing et a fait savoir qu'elle souhaitait réfléchir aux propositions des différents candidats en lice.

Depuis son arrivée au pouvoir en janvier, Rousseff travaille à un renforcement des relations de son pays avec les Etats-Unis.

Elle a rencontré le sénateur John McCain cette année à Brasilia et se prépare à accueillir le président Barak Obama la semaine prochaine à l'occasion de la première visite de celui-ci au Brésil.

Dans une interview publiée samedi par le magazine brésilien Veja, Nicolas Sarkozy affirme que le gouvernement français garantira le transfert du coeur technologique du Rafale si le Brésil choisit Dassault pour l'acquisition de ses 36 avions de combat.

"L'offre que nous faisons s'accompagne d'un transfert sans limite de la technologie garantie par l'Etat français", déclare Sarkozy. "Ce qu'aucun des deux autres concurrents n'est en mesure de faire d'une manière crédible", ajoute-t-il.

Le montant du contrat est estimé dans une fourchette de quatre à six milliards de dollars et comporte l'achat potentiel de 100 appareils supplémentaires.

Ce contrat est au coeur du plan du Brésil pour renforcer ses capacités de défense.

Reese Ewing; Pierre Sérisier pour le service français