PÉTROLIERS: RYAD ACCUSE L'IRAN, DIT VOULOIR ÉVITER UN CONFLIT

RYAD - Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salman, a accusé l'Iran d'être responsable de l'attaque menée jeudi contre deux pétroliers dans le golfe d'Oman, près du détroit d'Ormuz, selon des propos rapportés dimanche par le journal saoudien Acharq al Awsat.

"MBS" a ajouté que le royaume wahhabite ne souhaitait pas qu'une guerre éclate dans la région mais que Ryad n'hésiterait pas à répondre à toute attaque contre ses intérêts vitaux.

L'Arabie saoudite a réclamé samedi que des mesures soient prises en urgence pour assurer la sécurité du transport maritime dans le Golfe, alors que quatre navires avaient déjà été victimes d'explosions similaires au large des Emirats le 12 mai dernier.

Les Etats-Unis ont imputé à Téhéran la responsabilité de l'attaque, diffusant une vidéo https://cdn.dvidshub.net/media/video/1906/DOD_106899258/DOD_106899258.mp4 établissant selon eux la preuve de son implication. La République islamique a démenti toute responsabilité dans ces événements qui ont exacerbé les tensions dans le Golfe.

Dans ce contexte de nouvel accès de fièvre dans ses relations avec les Etats-Unis dans le Golfe, TÉHÉRAN va continuer de réduire les engagements qu'il a pris sur le contrôle de son programme nucléaire si les pays signataires de l'accord conclu à Vienne en juillet 2015 n'apportent pas des "signaux positifs" à son application, a annoncé le président iranien Hassan Rohani samedi.

Le chef de la République islamique a fait cette déclaration lors d'une réunion à Douchanbé, au Tadjikistan, des dirigeants de pays d'Asie centrale ainsi que de la Russie et de la Chine.

"L'Iran ne peut évidemment pas s'en tenir à cet accord de manière unilatérale", a déclaré Hassan Rohani lors de la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA). "Il est nécessaire que toutes les parties prenantes à cet accord contribuent à son rétablissement."

Le plan d'action conjoint (JCPoA), signé par l'Iran et par les pays membres du groupe P5+1 (Chine, Russie, USA, France, Grande-Bretagne et Allemagne) en juillet 2015 à Vienne, prévoit un contrôle du programme nucléaire iranien en échange d'une levée progressive des sanctions économiques.

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HONG KONG

NOUVELLE MANIFESTATION ATTENDUE, APPEL À LA DÉMISSION DE LAM

HONG KONG - Plusieurs centaines de milliers de personnes devraient à nouveau descendre dans les rues à Hong Kong dimanche malgré la suspension du projet de loi sur l'extradition, la veille, et elles pourraient désormais appeler à la démission de la cheffe du gouvernement hongkongais Carrie Lam.

Carrie Lam a annoncé samedi qu'elle suspendait pour une durée indéterminée le projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine qui a soulevé une vague de contestation dans l'ancienne colonie britannique.

Le texte, qui aurait concerné les sept millions d'habitants de la région administrative spéciale mais également les ressortissants étrangers et chinois résidents ou de passage, était perçu par de nombreux Hongkongais comme une menace pour l'état de droit.

Près d'un million de personnes s'étaient rassemblées dimanche dernier pour demander la suspension de ce texte, la plus grosse manifestation qu'ait connue Hong Kong depuis sa rétrocession à la Chine en juillet 1997 (). Les actes de protestation se sont poursuivis pendant toute la semaine, plongeant la ville dans la tourmente.

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LA MAIRIE DE MADRID REPASSE À DROITE, ADA COLAU RÉÉLUE À BARCELONE AVEC LE SOUTIEN DE VALLS

MADRID - Le Parti populaire (PP, droite) a repris samedi la mairie de Madrid à la faveur d'une alliance avec les élus du parti anti-migrants Vox et des centristes de Ciudadanos, mais la gauche emmenée par Ana Colau a conservé celle de Barcelone.

La maire sortante de la capitale, Manuela Carmena, issue de la gauche mouvementiste, était pourtant arrivée en tête des élections municipales, le 26 mai dernier, obtenant 19 des 57 sièges de conseillers municipaux, insuffisant cependant pour s'assurer d'une majorité avec l'appoint des élus du Parti socialiste.

La liste du PP conduite par Jose Luis Martinez-Almeida n'avait obtenu elle que 15 sièges au conseil municipal. Mais en s'alliant avec Ciudadanos (11 élus) et Vox (4), le candidat de la droite espagnole a été élu maire. Plusieurs membres de Ciudadanos ont exprimé leur malaise après la décision de la formation centriste de s'allier avec le PP et Vox.

A Barcelone, Ada Colau, la maire sortante, a été réélue pour un second mandat avec le soutien des huit élus socialistes du conseil municipal et des six élus de la liste que conduisait Manuel Valls aux élections du 26 mai dernier.

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SUCCESSION DE MAY: SOUTIEN SUPPLÉMENTAIRE POUR BORIS JOHNSON

LONDRES - La parlementaire Esther McVey, qui n'a pas obtenu lors du premier tour de scrutin les voix suffisantes pour se maintenir dans la course à la succession de Theresa May à la tête du Parti conservateur et du gouvernement britannique, a annoncé qu'elle soutenait la candidature de Boris Johnson.

"Boris Johnson soutient mon programme - et c'est pourquoi je le soutiens", écrit-elle dans une tribune publiée par le journal The Telegraph.

Six candidats, dont l'ancien maire de Londres, sont encore en lice pour prendre la succession de May.

De nouveaux tours de scrutin sont prévus à partir de mardi auprès des parlementaires conservateurs afin de réduire à deux le nombre de candidats.

La chaîne Channel 4 organise dimanche un premier débat, pour lequel la participation de Johnson ne semble pas acquise.

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FRANCE: UNE MESSE À NOTRE-DAME DEUX MOIS APRÈS L'INCENDIE

PARIS - L'archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a célébré samedi une messe dans une chapelle préservée de Notre-Dame de Paris, résonnant comme un "message d'espérance" deux mois après l'incendie qui a ravagé la cathédrale.

Ce premier office célébré depuis le sinistre s'est déroulé en présence d'un petit nombre d'hommes d'Eglise et de laïcs, coiffés de casques de chantier pour des raisons de sécurité.

La cathédrale, qui a perdu sa charpente remontant au Moyen Âge et sa flèche érigée au XIXe siècle, porte encore les marques de l'incendie, a priori d'origine accidentelle, qui s'est déclaré le 15 avril au soir. Des gravats jonchent encore le sol et un trou dans la toiture laisse passer la lumière du dehors.

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À PARIS, LES CONCURRENTS DE GRIVEAUX FONT CAUSE COMMUNE

PARIS - Quatre candidats à l'investiture de La République en marche aux municipales de 2020 à Paris ont choisi de faire front commun contre le favori, Benjamin Griveaux, en réclamant dans Le Journal du dimanche la tenue d'une "consultation citoyenne" qui servirait à désigner le champion du parti présidentiel.

Cédric Villani, Anne Lebreton, Hugues Renson et Mounir Mahjoubi signent une tribune commune critiquant la procédure en cours, trop opaque à leurs yeux, et demandant un délai supplémentaire, au-delà du mois de juillet retenu par les instances de LaRem.

"Entre une désignation précipitée, prise entre les quatre murs d'un mouvement politique et une primaire qui déchire, il y a la place pour un processus fait de débat serein et de consultation citoyenne", écrivent-ils.

Les quatre alliés de circonstance ne s'étendent pas sur les modalités de cette hypothétique "consultation", qui serait différente d'une simple primaire.

Si le processus actuel va à son terme, le choix du candidat sera arrêté le 10 juillet, au lendemain d'auditions devant la Commission nationale d'investiture.

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LA MOBILISATION DES "GILETS JAUNES" À SON PLUS BAS NIVEAU

PARIS - Quelque 7.000 personnes ont manifesté en France à l'occasion du 31e samedi de mobilisation des "Gilets jaunes", soit le total le plus faible depuis le début du mouvement, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Cette nouvelle journée d'action, sept mois après la première, a donné lieu à de brefs moments de tension entre manifestants et policiers, notamment à Paris et Toulouse, sans commune mesure avec les scènes de chaos du mois de décembre.

Les "Gilets jaunes" étaient 950 dans la capitale et 200 à Marseille, selon le décompte des autorités.

Ce mouvement inédit, qui avait réuni 10.300 personnes le 8 juin et 9.500 la semaine précédente, connaît un déclin régulier depuis le premier jour de mobilisation, le 17 novembre. Près de 300.000 personnes avaient alors manifesté dans toute la France.

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PARIS, BERLIN ET MADRID LANCENT LEUR FUTUR AVION DE COMBAT

PARIS - Les ministres française, allemande et espagnole de la Défense signeront lundi l'accord cadre lançant la coopération trilatérale sur l'avion de combat du futur (SCAF), qui doit remplacer les Rafale et Eurofighter à l'horizon 2040.

Une fois l'accord signé au Salon aéronautique du Bourget (Seine-Saint-Denis), les industriels remettront leurs propositions pour la conception de démonstrateurs aux Etats, qui veulent y répondre rapidement, si possible d'ici fin 2019.

L'objectif est un premier vol de démonstrateur vers 2026.

La France est leader du projet, piloté par Dassault Aviation et Airbus auxquels un contrat de 65 millions d'euros pour définir le concept et les architectures a été notifié en février.

Valeurs citées dans l'article : Airbus SE, Dassault Aviation