Paris (awp/afp) - Le groupe Dassault Aviation a annoncé mercredi un bénéfice net multiplié par 2,7 à 379 millions d'euros en 2016 grâce à des éléments de change, l'activité du groupe pâtissant d'une année morose pour l'aviation d'affaires.
Le bénéfice ajusté de Dassault ne prend pas en compte la valeur des "instruments de couverture des risques de change". Dans le secteur aéronautique, les transactions sont réalisées en dollars. Or, la devise américaine s'est fortement appréciée face à l'euro entre l'été 2014 et le printemps 2015, le taux de conversion restant depuis relativement stable.
Le résultat net non ajusté du groupe français en a subi les conséquences, passant de 459 millions d'euros en 2013 à 282 millions en 2014, puis 141 millions en 2015 et donc 379 millions en 2016.
Le résultat net ajusté, hors éléments de change, s'affiche en recul de 20% à 384 millions d'euros contre 482 millions d'euros en 2015, selon un communiqué du groupe. Le fabricant du Rafale prévoit pour 2017 un chiffre d'affaires "supérieur" à celui de 2016 grâce aux ventes de son avion de combat à l'export.
Dassault Aviation a engrangé 21 commandes nettes de son avion d'affaires Falcon en 2016, poursuivant le recul observé l'année précédente (25 commandes nettes) en raison de la faiblesse du marché de l'aviation d'affaires, et 36 commandes d'avions de combat Rafale avec la signature d'un contrat avec l'Inde.
"Malgré ces succès et cette fierté collective, l'année 2016 aura également été marquée par l'incertitude géopolitique et économique mondiale ancrant le marché de l'aviation d'affaires, déjà difficile en 2015, dans une morosité accrue, et un contexte de guerre des prix intense", a déclaré Eric Trappier, le PDG du groupe, cité dans un communiqué.
En 2017, l'objectif est de livrer 45 Falcon et 9 Rafale (1 à la France et 8 à l'Égypte), de "vendre des Falcon et d'obtenir d'autres contrats Rafale Export".
Au 31 décembre 2016, le carnet de commandes du groupe comptait 110 Rafale et 63 Falcon, pour un montant total de plus de 20 milliards d'euros (contre 14 milliards en 2015).
"Aujourd'hui, notre défi, c'est la préparation de l'avenir dans un environnement de plus en plus imprévisible et concurrentiel. Notre transformation doit contribuer au lancement d'un nouveau Falcon et nous permettre d'accroître nos parts de marché en améliorant notre compétitivité", a ajouté M. Trappier.
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