Ce premier contrat de 100 millions de dollars australiens (70 millions d'euros) annoncé mercredi conforte la présence de Thales en Australie alors que le groupe espère décrocher l'an prochain un contrat de plus d'un milliard d'euros pour équiper des sous-marins que sa filiale DCNS devrait construire pour ce pays.

Pour la modernisation des sous-marins Collins actuels, le gouvernement australien devrait donner en 2018 son feu vert définitif au programme et les contrats devraient ensuite se succéder sur une dizaine d'années en fonction des besoins de la marine australienne, a précisé Alexis Morel, responsable des systèmes de lutte sous la mer du groupe, lors d'une conférence téléphonique.

Thales aura pour mission de remplacer les antennes des sous-marins datant des années 1990 par des systèmes de sonars plus performants, dans le cadre d'un contrat signé en 2012.

"C'est très bien pour Thales en Australie : cela permet de renouveler des compétences et des emplois et nous maintient dans une position importante dans le pays", a déclaré Alexis Morel.

Thales Australia engagera des entreprises australiennes comme Sonartech Atlas et L3 Oceania pour préparer ce programme, a précisé le ministère australien de la Défense dans un communiqué.

"C'est un exemple clair de notre engagement à renforcer le potentiel d'innovation de l'industrie militaire australienne", a déclaré le ministre de la Défense Christopher Pyne.

Thales espère décrocher courant 2017 un contrat de plus d'un milliard d'euros pour la fourniture des sonars et des équipements de communications de 12 sous-marins de nouvelle génération que DCNS devrait construire pour l'Australie.

"On ne vend pas la peau de l'ours mais on aborde les choses avec confiance", a ajouté Alexis Morel, disant prévoir une décision avant le deuxième trimestre 2017.

L'Australie a annoncé fin septembre avoir choisi l'américain Lockheed Martin au détriment de Raytheon pour fournir les systèmes de combat eux-mêmes.

(Cyril Altmeyer, édité par Dominique Rodriguez)