La deuxième compagnie aérienne américaine par le nombre de passagers a fait état d'une baisse de 9,5% de son bénéfice imposable ajusté par rapport à la même période de 2016, à 1,7 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros), en tenant compte d'un impact négatif de 120 millions de dollars lié au passage de l'ouragan Irma en septembre.

Son bénéfice par action ajusté est ressorti à 1,57 dollar, quatre cents de plus que le consensus établi par Thomson Reuters I/B/E/S.

La compagnie d'Atlanta prévoit d'augmenter son revenu unitaire de 2 à 4% au quatrième trimestre, en dégageant une marge opérationnelle comprise entre 11 et 13%.

Le titre grimpe de 0,55% à 52,99 dollars à Wall Street vers 14h45 GMT, après être monté jusqu'à 53,97, son meilleur niveau depuis juillet.

Les investisseurs redoutaient un impact plus important sur les résultats des ouragans de la fin de l'été, qui ont provoqué l'annulation de milliers de vols.

Des trois ouragans ou tempêtes tropicales qui ont frappé le sud des Etats-Unis, seul Irma a eu un effet prononcé sur les opérations de Delta, contraignant Delta à annuler 2.200 vols en Floride, dans les Caraïbes et à son "hub" d'Atlanta.

Malgré ces annulations et un impact chiffré à 140 millions de dollars, le chiffre d'affaires de la compagnie a augmenté de 5,5% à 11,1 milliards de dollars au troisième trimestre.

"Au sortir de la saison d'été la plus chargée de notre histoire, nous avons une bonne dynamique, une équipe dévouée et toute une série d'initiatives à l'étude pour accroître nos résultats et nos marges", a déclaré le directeur général Ed Bastian, dans le communiqué de résultats.

Présentant ensuite les résultats lors d'une conférence téléphonique, il a affirmé que la proposition du département américain du Commerce d'imposer des droits de 300% sur les avions CSeries du canadien Bombardier "n'avait pas beaucoup de sens" et ajouté que Delta ne les paierait pas.

(Alana Wise, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Delta Air Lines, Inc., Bombardier, Inc.