Confronté au risque d'une amende de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) aux Etats-Unis pour régler un litige lié à la vente de titres adossés à des créances hypothécaires avant la crise financière de 2007-2009, l'établissement pourrait se retrouver contraint de se tourner vers des investisseurs pour trouver de l'argent frais.

Des investisseurs d'Abou Dhabi et de Chine seraient également prêts à participer à un éventuel appel au marché, poursuit le magazine.

Les investisseurs qataris, réunis autour du Cheikh Hamad ben Jassiom al-Thani, seraient prêts, de concert avec d'autres, à porter leur part dans Deutsche Bank à 25% contre 10% actuellement.

Deutsche Bank a refusé de commenter l'article, tout comme les fonds souverains Qatar Investment Authority et Abu Dhabi Investment Authority.

Vers 14h30 GMT, le titre Deutsche Bank gagnait 3,67% à 13,01 euros, affichant l'une des plus fortes hausses de l'indice Stoxx 600 alors que l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes prenait 1,17%.

A ce niveau, le titre se rapproche des 13,10 euros, qui était son cours de clôture juste avant l'annonce d'une possible amende de 14 milliards de dollars vers la mi-septembre.

Selon Manager Magazin, les dirigeants de Deutsche Bank sont de plus en plus confiants au sujet d'un réglement impliquant une amende nettement inférieure à ces 14 milliards, ce qui rendrait du coup une augmentation de capital superflue.

Le magazine ajoute qu'un accord est toujours prévu avant l'élection présidentielle américaine du 8 novembre.

Au début du mois, des sources avaient dit à Reuters que les investisseurs qataris participeraient sans nul doute à une augmentation de capital mais sans forcément porter leur part à 25%.

(Alexander Huebner, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)