Alors que l’action Deutsche Bank a été sous pression ces derniers jours en raison de craintes à propos de sa solidité financière et d’interrogations sur l’attitude de l’Etat à son égard, son président, John Cryan, s’est exprimé pour la première fois. "Je n'ai à aucun moment demandé de l'aide à la chancelière et je n'en ai pas davantage évoqué l'idée", a-t-il déclaré dans un entretien au Bild traduit par Reuters. Une telle demande serait « hors de question pour nous », a-t-il ajouté.

Le patron de la première banque allemande a fait cette mise au point à la suite de la parution ce week-end dans le magazine allemand Focus d'un article selon lequel la chancelière allemande Angela Merkel se refuserait à aider l'établissement avant les élections de septembre.

John Cryan a également réaffirmé comme l'avait fait avant lui le porte-parole de la banque que celle-ci n'avait pas besoin d'augmentation de capital. John Cryan a souligné que le bilan de la banque "recèle moins de risques qu'auparavant".

Alors que les analystes sont nombreux à estimer que la banque est insuffisamment capitalisée, l'annonce il y a près de 15 jours que le ministère américain de la Justice réclame 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) pour mettre fin à une enquête sur la vente de titres adossés à des créances hypothécaires avait ravivé les craintes à propos de sa solidité financière. JPMorgan expliquait ainsi dans une note récente que si l'amende dépassait 4 milliards de dollars, la question d'une augmentation de capital se poserait en raison des provisions supplémentaires nécessaires.