Nouvelle mauvaise séance pour les banques allemandes, la plus importante d’entre elles, Deutsche Bank ayant dévoilé des résultats mitigés au deuxième trimestre. Elle a ainsi enregistré une chute de 98% de son bénéfice net à 20 millions d’euros. Ce résultat est cependant meilleur qu’attendu puisque les analystes interrogés par Bloomberg anticipaient en moyenne une perte nette de 22 millions d’euros. L’éventail des prévisions étant particulièrement large - d’une perte de 1,8 milliard à un bénéfice de 524 millions d’euros – ce consensus perd toutefois de sa pertinence.

Cette performance moins dégradée que prévu trouve notamment son origine dans des coûts des litiges plus faibles qu'anticipé. Ils se sont élevés à 120 millions d'euros, en net retrait par rapport au deuxième trimestre 2015 : 1,2 milliard d'euros. Un analyste parisien évoque un consensus de 571 millions pour les litiges. Deutsche Bank fait l'objet de plusieurs enquêtes, notamment à propos de son comportement avant la crise des subprimes.

Les charges de restructuration ont, elles, fortement progressé, passant en un an de 45 millions d'euros à 207 millions d'euros. Dans le cadre de son plan stratégique, Deutsche Bank compte supprimer 9 000 postes sur un total de 100 000. Ses effectifs seront aussi réduits de 10 000 personnes via des cessions.

Dans le même temps, ses revenus ont chuté de 19,5% à 7,39 milliards d'euros.

S'agissant de sa solvabilité, la banque allemande affiche un ratio de fonds propres durs de 10,8%, en amélioration de 0,2 point sur le trimestre. Il est conforme aux attentes. Deutsche Bank a précisé que la cession de sa participation de 19,99% dans la banque chinoise Hua Xia Bank, attendue ce semestre, aura un impact positif de 40 points de base.