Francfort (awp/afp) - Le géant bancaire allemand Deutsche Bank a publié jeudi un bénéfice net divisé par plus de deux pour le premier trimestre, fragilisé entre autres par un ralentissement de ses activités de marché, mais largement meilleur que ne l'attendaient les analystes.

Le groupe de Francfort (ouest) a enregistré un bénéfice net de 214 millions d'euros pour le premier trimestre, contre 544 millions un an plus tôt, a-t-il annoncé dans un communiqué financier.

Ce résultat, qui marque un repli de 58%, est toutefois supérieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers FactSet, qui tablaient en moyenne sur une perte nette sur cette période.

Le chiffre d'affaires s'affiche quant à lui en baisse de 22%, à 8,1 milliards d'euros, tandis que le bénéfice d'exploitation avant impôts a chuté d'environ 60%, à 579 millions d'euros.

"Les marchés financiers ont représenté un défi durant le premier trimestre, reflétant largement les inquiétudes concernant les perspectives de l'économie mondiale", a souligné John Cryan, le PDG du groupe, cité dans le communiqué.

"Cette incertitude a conduit à un déclin de l'activité de nos clients sur les marchés financiers et nos revenus ont reculé par rapport à l'année précédente, tout particulièrement dans les activités de courtage et de financement des entreprises", ajoute M. Cryan.

Le nouveau plan de restructuration dans lequel la banque s'est engagée l'an dernier a également laissé sa marque sur les résultats, comme l'avait déjà laissé entendre la direction en début d'année.

La banque met toutefois en avant le fait qu'elle a continué à moderniser ses structures, et notamment son système informatique, brocardé fin 2015 par M. Cryan comme vétuste et trop coûteux.

Le groupe entend également boucler au deuxième trimestre la cession déjà annoncée d'une part de 20% qu'elle détenait dans la banque chinoise Hua Xia Bank. cette opération, d'un montant de 3 milliards d'euros, qui devrait lui permettre de raffermir son assise financière.

"2016 constituera le pic de nos efforts de restructuration", rappelle le patron de Deutsche Bank, qui s'était engagé quelques mois plus tôt à s'impliquer pour solder au plus vite les nombreux scandales financiers dans lesquels le nom de la banque est cité.

afp/al